Petit mot de votre Curé, le 14 Juillet 2024

"Pourquoi faire dire des Messes ?"

Les demandes de messe sont en baisse aujourd’hui. Dans quelques jours nous n’aurons plus aucune intention de messe à Gallardon : ce qui n’est jamais arrivé ! Je vous propose de lire et de méditer cet article de la Communauté Saint Martin. C’est l’occasion de rappeler que ces messes sont une manière d’aider l’Église et tout particulièrement le prêtre dans sa vie quotidienne et dans sa mission et comment en faire la demande.

« La messe est la source et le sommet de la vie chrétienne. Si cela est vrai pour tous les fidèles, cela l’est d’une manière particulière pour le prêtre. Pour chaque messe célébrée, un prêtre peut recevoir une intention de messe. C’est pour lui l’occasion de se sanctifier et d’être soutenu dans sa mission.


Aider les prêtres

Pour chaque intention de messe, une offrande est associée. Cette offrande est une manière de soutenir l’Église et plus particulièrement les prêtres. En effet, l’offrande (son montant suggéré de 18€ est fixé en France par les évêques) est un revenu conséquent pour le prêtre car elle représente à peu près la moitié de ce qu’il reçoit pour vivre chaque jour. L’offrande de messe se distingue de la quête qui est destinée au fonctionnement et à la mission de l’Eglise locale.

Faire dire des messes permet donc d’aider l’Église et tout particulièrement le prêtre dans ses besoins quotidiens. Faire dire une messe est aussi l’occasion d’aider le prêtre à se sanctifier. En recevant une demande de messe, le prêtre recueille l’intention du fidèle et l’associe à la grande offrande du Christ qui est actualisée à la messe. Dieu le Père reçoit alors cette intention en lui appliquant les fruits du sacrifice du Christ. Ainsi, lorsqu’un prêtre a une intention de messe, c’est pour lui l’occasion de ressembler davantage au Christ médiateur.


La Gloire de Dieu et le salut du monde :

Chaque messe offerte est une manière d’appliquer la rédemption du Christ à une situation particulière. Messe pour les défunts, pour les vivants, pour une action de grâce... les raisons sont infinies.


Contre le mal : La messe rend présent le sacrifice du Christ qui est le remède au mal. Je peux faire célébrer une messe pour la conversion des pécheurs, pour la paix, l’unité, la justice. Pour tous les lieux de mort, dans ma vie et dans le monde, je peux demander une messe afin que le Christ les transforme et y apporte sa vie.


Pour le salut des vivants :

La messe actualise le mystère de notre rédemption. Sur la croix, le Christ nous a tous sauvés. Maintenant, il s’agit de recevoir ce salut. Ainsi, je peux demander une messe pour ma sanctification, celle de mon prochain et pour tout ce qui peut y concourir. C’est l’occasion par exemple de faire célébrer une messe pour les vocations sacerdotales et religieuses, pour l’unité des chrétiens, pour l’évangélisation...


Pour les défunts :

Je peux faire célébrer une messe pour un défunt ou des défunts. C’est une pratique très ancienne de l’Église que l’on retrouve à chaque messe. La prière eucharistique comprend une partie propre à cette prière que l’on appelle « Mémento des défunts ». Cette messe illustre le grand mystère de la communion des saints. Elle me permet de réaliser que je peux être encore utile pour mes défunts. Elle soulage et aide, par-delà la mort, nos défunts dans leur chemin de purification et leur entrée dans la vie éternelle.


En action de grâce :

Pour remercier et c’est le sens du mot eucharistie (« action de grâce »). Je peux enfin offrir une messe pour rendre à Dieu pour les grâces reçues.

L’action de grâce me permet de voir ce que Dieu a fait et de conserver les grâces données. Je peux demander par exemple une messe à l’occasion d’un anniversaire de mariage ou de baptême, un événement joyeux, une prière exaucée. »


Don Pierre Gazeau, Chapelain au sanctuaire Notre-Dame de Montligeon


Comment faire pour faire célébrer une messe ?


Pour qu’une messe soit célébrée, on peut en faire n’importe quand la demande dans la semaine ou le Dimanche soit à un prêtre de notre paroisse, soit à Rose-Marie Marolle à la fin de la messe du Dimanche.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 16 Juin 2024

"Il est bon, Seigneur de Te rendre grâce !"

Ils étaient 7135 adultes en France à recevoir le baptême à Pâques cette année, soit plus d’un millier de plus que l’année dernière. Chaque année leur nombre augmente considérablement. La France vit-elle une nouvelle évangélisation ? Sûrement, et, pour la communauté chrétienne, c’est le lieu d’un émerveillement, et pour la société un authentique signe d’espérance.

Ces hommes et ces femmes se laissent saisir par l’amour de Dieu révélé en Jésus Christ. Ils désirent accueillir sa puissance de Vie pour en vivre et en rayonner au cœur du monde.

Aujourd’hui, à Gallardon, ils sont 7 adultes à vivre leur entrée en catéchuménat qui est la première grande étape liturgique, très importante, de l'initiation chrétienne. Elle traduit à la fois la volonté personnelle d'un adulte de recevoir le baptême et l’accueil offert par la communauté chrétienne à ce nouveau candidat à la vie chrétienne. L’Église accueille officiellement la personne qui était jusque-là "candidate" et lui donne le nouveau statut de "chrétien catéchumène".

Au point de départ, il y a un appel de Dieu. C’est Lui qui invite à la rencontre, c’est Lui qui fait le premier pas. Cela se produit le plus souvent dans la rencontre personnelle avec un chrétien : un ami, une grand-mère, une belle-sœur qui témoignent de leur foi. L’église est également pour beaucoup un lieu particulier où l’on peut s’asseoir pour reprendre souffle, confier ses difficultés, faire une prière, allumer un cierge...

Le chemin ne se fait pas seul, mais avec d’autres personnes qui découvrent elles aussi la foi chrétienne. Des membres de la communauté chrétienne les accompagnent sur ce chemin, de manières diverses: par la prière, en disant « bonjour » à la sortie de lamesse, en témoignant de sa foi... Baptisés ou futurs baptisés, tous sont en chemin à la rencontre de Jésus.

Ce chemin intègre également toutes les dimensions de la personne, comme le rappelle le Pape François dans « La joie de l’Evangile ». Il ne s’agit pas seulement d’acquérir des connaissances sur la foi chrétienne, mais de faire de toute sa vie une vie habitée par la rencontre avec le Christ. L’on parle de « conversion » : il s’agit de se tourner vers le Christ et d’examiner sa vie sous son regard : comment la rendre plus conforme à ses enseignements, à la vie qu’il a lui-même vécue ? Ce changement, dont témoignent souvent les nouveaux baptisés, se réalise progressivement et dans la liberté. Chacun a une vocation propre.

Voici ce que partage Vanessa, la dernière arrivée dans le groupe de nos 7 catéchumènes :

« La foi est présente depuis mes 10 ans environ. Suite à une sortie scolaire à la Cathédrale de Chartres. J’y ai acheté ma première croix en bois. Ce jour-là, j’ai ressenti un bien être inexplicable. Puis, j’ai commencé à réciter mes prières le soir avant de me coucher. Je songeais à me faire baptiser, mais la mixité familiale me poussa à y renoncer. En 2020, vint mon voyage à Fatima, où j’ai ressenti un besoin d’aller plus loin dans mon cheminement, j’ai commencé à pratiquer le carême chaque année...

Mon métier d’aide-soignante où l’on vit l’Amour du prochain, l’empathie, l’écoute mais où l’on côtoie la vie, la maladie et la mort, et tous les questionnements que cela apporte, m’a permis de me sentir enfin prête à recevoir la grâce et le sacrement de Dieu. »


Père Adam Galazka

Petit mot de votre Curé, le 2 Juin 2024

"Qui mange ma chair, demeure en moi..."

« Prenez, Ceci est mon corps ; Ceci est mon sang. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. »

En une phrase, Jésus nous rejoint dans notre blessure la plus fondamentale : nous ne disposons de la vie que pour un temps bien bref. Chaque jour elle glisse un peu plus entre nos doigts. Nous avons beau nous distraire, nous étourdir, faire et refaire la fête de mille et une manières, nous le savons bien au fond : chaque battement de nos cœurs nous rapproche du moment où cette vie éphémère nous échappera définitivement.

Or, la nouvelle inouïe de l’Evangile, c’est qu’en Jésus ressuscité, nous sommes branchés sur une source de vie inépuisable. Il ne s'agit pas de la vie biologique, que nous pourrions dès lors prolonger indéfiniment, mais de la vie éternelle. Mais pour nous le dire, l'Evangile emploie des mots qu'il ne faudrait pas entendre à la lettre, de façon très matérielle : « Qui mange ma chair, qui boit mon sang... » « Je suis le pain vivant ... ». Le Pain consacré n'est pas la chair humaine de Jésus, c'est le Corps Ressuscité du Christ. Le Christ fait de notre corps, son corps. Il se donne à nous parce que c'est Lui le Ressuscité qui, dès maintenant, nous donne part à sa Résurrection.

Autrement dit, en communiant, nous demeurons en Jésus. En communiant, nous approfondissons notre relation avec lui.

Les non-pratiquants disent parfois soit pour se justifier soit pour dévaloriser ceux qui communient souvent : ‘les chrétiens qui vont à la messe ne sont pas meilleurs que les autres’. Oui, peut-être, mais le vrai défi est qu’en recevant l’hostie comme un don, un cadeau immérité et une grâce incroyable je suis invité à m’engager de toutes mes forces à la faire fructifier en famille, en entreprise, entre voisins, entre nations...Communier pour faire le bien, mieux, davantage, et non pas parce que je suis moralement « dans les clous ». Laissons à nouveau la parole à Sainte Faustine qui nous témoigne comment elle vit après avoir reçu la communion : « Jésus, lorsque Tu viens à moi dans la sainte Communion – Toi, qui as daigné demeurer avec le Père et le Saint-Esprit dans le petit ciel de mon cœur – je tâche de Te tenir compagnie pendant toute la journée, je ne Te laisse pas seul un seul instant...

Bien que je sois avec les gens, mon cœur est toujours avec Lui. Quand je m’endors, je Lui offre chaque battement de mon cœur, quand je me réveille – je me plonge en Lui sans prononcer de paroles... Je m’enforce alors de rendre plus facile à Jésus le passage à travers moi aux âmes des autres. Je vais partout avec Jésus ; Sa présence m’accompagne partout. » PJ 486


Père Adam Galazka

Petit mot de votre Curé, le 26 Mai 2024

"Tu es un seul Dieu, tu es un seul Seigneur dans la Trinité des personnes et l'unité de leur nature"

Aujourd'hui, nous voici dans une attitude d'adoration devant l'un des mystères les plus importants de notre foi. Il n'y a qu'un seul Dieu, mais en trois Personnes : Père, Fils et Esprit Saint. En réfléchissant sur le dogme de la Sainte Trinité, nous aimerions le comprendre un peu plus mais nos raisonnements et nos explications, même les plus raffinés et les plus savants, ressemblent souvent aux balbutiements des petits enfants.

Si Dieu lui-même lève le voile du mystère qu'il est Un, mais en trois Personnes, ce n'est pas pour nous compliquer notre vie de chrétien, mais pour nous rapprocher, au moins un peu plus, de la beauté de sa vie intérieure, dont l'essence est l'amour, qui unit les trois Personnes divines. Dieu est communion d’amour. La contemplation de ce mystère tel qu’il s’est révélé sur les pages de l’Ecriture Sainte et tout particulièrement dans la vie de Jésus, Dieu fait Homme, permet de dire qui est l’homme. Le cardinal Lustiger aimait à partager son éblouissement de constater que c’est cette révélation de Dieu Trinité Sainte qui a permis de forger la notion de personne comme être unique en relation.

Dieu est Amour en soi, et de cet amour Il embrasse chacun de nous. Le Christ nous montre le chemin pour vivre l’accomplissement de cet amour : « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et demeurerons avec lui. » Sans amour, la connaissance de la Sainte Trinité, approuvée même par un doctorat en théologie, restera stérile et vide de sens. « Sainte Trinité, Dieu unique – s’exclame Sainte Faustine – inconcevable dans la grandeur de Ta Miséricorde envers les créatures et particulièrement envers les pauvres pécheurs. Tu as révélé l’abîme de Ta Miséricorde inconcevable et dont aucune intelligence humaine, ni angélique n’a jamais sondé les limites. Notre néant et notre misère sombrent dans Ta grandeur ; ô Bonté infinie, qui Te louera dignement – se trouvera-t-il une âme, qui Te comprenne dans Ton Amour ? » (PJ 361)


Père Adam Galazka

Petit mot de votre Curé, le 12 Mai 2024

"Toi, Seigneur, tu connais le coeur de tous les hommes..."

Cette parole de Pierre dans le récit des Actes des Apôtres que nous méditons aujourd’hui, est une sorte de profession de foi de quelqu’un qui a connu le goût amer de sa faiblesse mais aussi les larmes de joie de se voir pardonné. Et le triple « m’aimes-tu ? » le pousse à avouer ce que nous devons admettre aussi : «Seigneur, tu sais tout... ». Mais ce n’est pas toujours si évident que cela.

« Je peux affirmer en toute franchise que dès la première rencontre avec Sœur Faustine – nous confie ses souvenirs Sœur Marie Justyna – j’ai découvert en elle une âme élue de Dieu. Son regard perspicace devinait ce qui se cachait au fond de mon cœur. Ses yeux lisaient tout dans mon âme et c’est pour cela que souvent j’évitais son regard... »

Il nous arrive à nous aussi d’avoir parfois une sorte de répulsion vis-à-vis de quelqu’un qui connaîtrait notre cœur. Qu’est-ce que c’est que cette intrusion dans ma conscience au mépris de ma volonté ? Ne suis-je pas seul maître de ma connaissance de moi-même ?

Cela étant dit, même déterminé par tant de circonstances, même appelé par le Seigneur en personne, je reste libre de poser mes actes et je dois en assumer les conséquences.

Judas, choisi comme les autres apôtres après une nuit de prière, est resté libre de trahir. Pierre a cette formule amère : « Judas a déserté sa place », une place qu’il a tenue pourtant jusqu’au soir du Jeudi Saint.

Pour remplacer Judas, on a cherché quelqu’un qui ait accompagné les apôtres depuis le début de la vie publique de Jésus. Pierre le dit clairement : « Il y a des hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis son baptême jusqu’au jour où il fut enlevé ».

Pierre n’émet pas d’autre exigence que celle-là, il ne parle pas des qualités de caractère ou des vertus de celui qu’on recherche ; ce qui prime, c’est la fidélité à suivre Jésus pour témoigner de lui. Voilà ce qui devrait rassurer ceux d’entre nous qui se disent dépourvus de qualités. Le plus important est d’être un simple témoin de la Résurrection du Christ. C’est bien la mission que Jésus nous confie : « Vous allez recevoir une puissance, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Ac 1,8).

Alors, on peut se débattre comme on veut, on peut le défier, on peut le rayer de notre paysage, mais c’est en vain... quand Il a une petite idée sur ce qu’Il veut de nous, rien ne l’arrêtera. Et Il saura, le moment venu, nous retourner « comme une crêpe » afin que nous décidions de faire Sa volonté et non plus la nôtre. Car « nulle créature n'est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte. » (Hébreux 4,13)


Père Adam Galazka

Petit mot de votre Curé, le 31 Mars 2024

"Vers la vie"

Au travers de toutes les routes de Carême, témoins des catastrophes, des guerres et des tragédies humaines, assoiffés d’amour et de vérité, nous continuons notre marche vers la Vie.

Et c’est à Pâques que cette Vie éclate de joie.


La joie d’accueillir et d’accompagner Soueïla qui, au cours de la Vigile pascale, reçoit le sacrement du Baptême.

La joie d’entendre la parole du messager céleste, près du tombeau vide :


« Vous cherchez Jésus parmi les morts ?

Il n’est pas ici ! Il est ressuscité ! Il est vivant ! »


A notre tour, crions cette bonne nouvelle à nos frères. Et souvenons-nous de notre propre histoire. Rappelons-nous que, par le baptême, nous sommes plongés avec le Christ dans sa mort et sa résurrection. Soyons les sentinelles du matin qui témoignent en ce monde que, malgré les apparences qui sont parfois contraires, le Christ est vainqueur, et que ceux qui l’aiment, qui croient et qui espèrent en lui partagent sa victoire, dès maintenant, et pour l’éternité.


Alléluia !


Père Adam Galazka

Petit mot de votre Curé, le 17 Mars 2024

"Comme ce monde est étrange !"

Comme ce monde est étrange. Il se veut pionnier en tout. Il ne cesse de mettre en avant le progrès comme source de bien pour l’homme. Oui mais voilà, le prétendu progrès voulu par notre président semble vouloir se battre... sur le terrain de la mort ! Étrange perspective pour le progrès ! Car il s’agit bien de cela : l’euthanasie et l’interruption volontaire de grossesse, même si on ne parle jamais de tous ces enfants qui ne verront jamais le jour. Et pour cause : on les fait tout simplement disparaître physiquement et dans les débats. Avez-vous entendu parler d’eux ces jours-ci dans les débats qui ont animé nos plateaux de télévision ? 

Comme ce monde est étrange. Bien plus, nos dirigeants semblent être dans l’impossibilité d’assumer cette confrontation avec ce qu’on appelle pudiquement, des « questions importantes de société » alors qu’il ne s’agit en fait de rien moins que de la Vie de l’homme dans ses moments les plus importants : son apparition et sa fin. Alors on ne parle surtout pas d’euthanasie mais « d’aide à mourir », ni d’interruption volontaire de grossesse, mais du « droit de la femme à disposer de son corps ! » Oui, devant ce grand mystère de la vie et de la mort, l’homme aujourd’hui est complètement désorienté. Il a perdu tous ses repères. Cela en soi n’a rien d’étonnant, car Dieu a disparu de son horizon.

Alors que l’Église va célébrer dans quelques jours la Victoire de la Vie sur la mort en Celui qui va donner sa vie pour sauver toute vie, il est important simplement de redire clairement que l'Église catholique a toujours défendu la vie humaine, de la conception à la mort naturelle. Que le Magistère de l'Église catholique sur l'euthanasie détaille cette position claire, qui refuse de provoquer par avance la mort d'une personne malade afin d'alléger ses souffrances. De citer en ce sens le Catéchisme de l’Église (que certains voudraient voir modifier…) : « L'euthanasie volontaire, quels qu’en soient les formes et les motifs, constitue un meurtre. Elle est gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur » (2324).  Jean Paul II en son temps avait d’ailleurs, lui, souligné que « la tentation de l'euthanasie, c'est-à-dire de prendre possession de la mort, de la procurer à l'avance et de mettre ainsi fin “en douceur” à sa propre vie ou à celle d'autrui, devient de plus en plus forte. » Et il est important de redire avec le Concile Vatican II dans sa constitution Gaudium et Spes 51 que « Dieu, maître de la vie, a confié aux hommes le noble ministère de la vie, ainsi l’homme doit s’en acquitter d’une manière digne de lui. La vie doit donc être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception : l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables »

Ainsi donc la Vie n’est-elle pas quelque chose dont l’homme pourrait disposer à son gré. Il ne peut abuser de cette confiance que Dieu lui a faite en devenant le meurtrier de ce dont il est appelé à être le protecteur. La vie est un Don Sacré.



Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 25 Février 2024

"Transforme-moi"

La plupart du temps, quand nous voulons essayer d’expliquer l’événement de la Transfiguration, nous essayons de comprendre comment un être humain peut devenir lumineux ou avoir des vêtements blancs comme la neige. Or, ce que nous fait comprendre cet épisode de la Transfiguration, c’est que la source de tout cela, du salut, est dans la chair et dans l’humanité du Christ. Jésus s’est fait homme, non pas pour apporter la lumière d’en haut, mais pour l’apporter par son humanité, la même que la nôtre, qui est devenue à ce moment-là non pas une humanité qui reçoit le salut – Il n’a pas besoin d’être sauvé – mais qui le communique, le diffuse, le partage. Il est nécessaire de bien comprendre que la réalité même de la vie interne, la vie physique et spirituelle du Christ dans sa chair, était de façon permanente une Transfiguration. Simplement elle n’était pas accessible aux regards, sauf quand Il a voulu la manifester à ses trois apôtres. Dans cet épisode de la Transfiguration, on peut se demander d’où vient la puissance, d’où vient que le Christ guérisse, sauve, transforme la vie des gens qu’Il rencontre, rassemble un peuple, convertisse Paul… Cela vient toujours du même endroit et c’est cela la Transfiguration. Tout ce que nous avons dans l’évangile nous renvoie au Christ, au Fils de Dieu, à Jésus de Nazareth, tel que L’ont connu les disciples, mais qui à un moment donné, le jour que nous appelons Transfiguration, leur a laissé entrevoir réellement le côté source de la diffusion du salut. Où est la source de tout ce que nous sommes actuellement comme croyants, comme membres de l’Église, comme sauvés ? Elle est là dans la chair du Christ qui est là, ce jour-là, à côté des apôtres Pierre, Jacques et Jean au jour de la Transfiguration.

Ne fallait-il pas une source extraordinaire d’une puissance inimaginable qui puisse se déclencher dans l’histoire de l’humanité et qui puisse atteindre, enseigner toutes les nations,

« Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde ». Ne l’oublions jamais : l’Église n’est jamais que « l’instrument » de Jésus-Christ, « signe et instrument du salut » et non source du salut. C’est ce qui a été révélé tout particulièrement à Sainte Faustine : devenir instrument de la Miséricorde à condition d’être transformée en Miséricorde.



Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 18 Février 2024

"Qui a envie d'être aimé ?"

Beaucoup d’entre nous ont déjà entendu cette question. Certains ont peut-être vu le film sous le même titre. Il s’inspire de l’histoire vraie et bouleversante d’un homme du showbiz. Avocat reconnu, marié et père de deux enfants, il semble avoir tout pour être heureux. Pourtant, une conversation avec un professeur de son fils va l'amener à assister à une séance de catéchèse. Cette démarche, qu'il a lui-même du mal à comprendre au début, va progressivement changer sa vie. 

Le Carême dans lequel nous entrons, afin d’être une source d’un véritable renouveau, est pour nous tous une occasion de nous re-poser toutes sortes des questions du même genre. 



Ai-je envie d’être aimé ?


Est-ce que je me laisse aimer ?



Qu’est-ce que cela veut dire pour moi ?


Et tous ces gens que je croise quotidiennement ont-ils besoin, eux aussi, d’être aimés ?


Enfin, est-il possible de vivre sans amour ? 


Faire Carême, c’est d’apprendre à aimer, en se souvenant du fait que l’amour bien ordonné commence toujours par l’amour de soi-même. 

Dans son livre autobiographique « Arraché à l’enfer. La résurrection d’un toxico » Laurent Gay parle de sa conversion :

« Je découvre que nous sommes tous différents et que chacun reçoit les bénédictions de Dieu à la mesure de son attente. Moi qui attends tout de Dieu, j’ai reçu ce don précieux de demeurer dans la joie, en toutes circonstances. Le secret de la joie est simple, peut-être même trop simple. Pour trouver le code, il suffit d’accueillir pleinement l’amour que Dieu nous promet et de prendre possession de cette joie, en ravalant notre orgueil et en reconnaissant que nous avons besoin d’être aimés. »


Bonne route vers Pâques ! 



Père Adam Galazka

Petit mot de votre Curé, le 4 Février 2024

"Une rencontre avec le Dieu miséricordieux et guérisseur"

Chers frères et sœurs, nous ne devons jamais oublier que la guérison de Dieu, c'est Dieu lui-même qui sauve et guérit. Le nom même de Jésus guérit déjà. Néanmoins, l'œuvre de guérison de Dieu exige avant tout de l'humilité de la part de ceux qui se diagnostiquent malades. L'œuvre de guérison de Dieu est, pour être précis, une intervention totalement désintéressée de Dieu qui vient de sa propre initiative pour sauver ce qui a été gaspillé. Dieu accomplit l’œuvre de guérison pour nous fournir les moyens d’accomplir sa volonté. Le facteur décisif est toujours le bon discernement pour connaître à quoi Dieu nous appelle aujourd'hui ?

Il y a différents moments dans la vie d'une personne. Il y a beaucoup de joie, mais parfois les gens traversent des jours très difficiles. Tout comme Job dans la première lecture d'aujourd'hui : il est alors très triste et seul, abandonné (même par sa famille et ses amis). Seul, incompris de tous, dans le silence de son cœur et de sa conscience, il se plaint de son sort dans un monologue silencieux. Il croit que sa vie passe vite et de manière insensée. Combien de personnes vivent aujourd’hui de cette façon aujourd’hui... Dans le vide, le néant, sans proches, sans amis, oubliant Dieu, sans connaître le bonheur. Demeurer dans un tel état, c’est rejeter le Royaume de Dieu, c’est rejeter l’espérance de la vie éternelle annoncée par Jésus.

Jésus, en guérissant - comme nous l'entendons dans l'Évangile d'aujourd'hui - la belle-mère de Pierre et de nombreux malades et possédés, nous montre sa puissance et, surtout, sa sensibilité quant au sort de l'homme. Par ces guérisons miraculeuses, il nous montre qu'il ne veut pas la souffrance humaine. Il ne veut pas que quelque chose nous asservisse. Il est capable de vous délivrer de toute douleur. Jésus veut se rapprocher personnellement de chacun. Il veut prendre chacun par la main et le relever, car chaque personne (surtout les malades et les souffrants) a une valeur particulière et unique aux yeux de Dieu. Jésus est celui qui est ressuscité des morts (« se lever »), de la plus grande maladie qui est la mort. Il peut et veut élever ceux qui, d'une manière ou d'une autre, « touchent » la réalité de la mort. Malades, souffrants, empêtrés dans le péché, les addictions... C'est pourquoi nous devons venir à Jésus, qui guérit notre âme et, dans de nombreux cas, notre corps à travers les sacrements.

Pour de nombreuses personnes, la maladie entraîne de l’anxiété, du repli sur soi et même du désespoir. Cela se produit lorsque nous nous concentrons sur nos plaintes et sur notre faiblesse, ce qui contribue à les exagérer. Nous avons besoin d'humilité dans la souffrance.

Quand pouvons-nous dire que Jésus nous guérit et nous donne sa puissance ? Regardons l'attitude de la belle-mère de Pierre. Immédiatement après sa guérison, elle commence à servir les apôtres. Nous pouvons donc dire que lorsqu’une personne veut se battre à nouveau et assumer de nouvelles tâches, c’est alors qu’elle s’ouvre à l’action curative de Jésus. C’est lorsque l'apathie, la paresse, la peur de tout ce qui nous entoure paralyse nos actions que nous ne permettons pas à Jésus de nous prendre par la main et de nous relever. Et parfois, l'absence de guérison de Jésus vient de notre « occupation » : nous n'avons pas le temps ou nous ne lui permettons pas de se rapprocher de nous.

Pendant ce temps, Jésus nous permet de nous retrouver. Il nous montre comment ne pas se perdre dans la vie. Il se rend dans le lieu désert et il prie pour nous.

Chers frères et sœurs, Jésus veut prendre chacun de nous par la main et nous inviter à une relation personnelle avec Lui.


Prions :

Seigneur, menons une vie telle qu'unis à Toi, nous puissions atteindre la gloire du Ciel. Amen.


Frère Pierre Sokol

Petit mot de votre Curé, le 21 Janvier 2024

"Saint Vincent Pallotti, infatigable ouvrier de l'Evangile"

Le 22 janvier, l’Eglise catholique fait mémoire de Saint Vincent Pallotti (1795 – 1850), le fondateur de la Société de l’Apostolat Catholique (Pères Pallottins) et de l’Union de l’Apostolat Catholique (Association Publique Internationale des Fidèles). Ce prêtre d'une grandeur apostolique étonnante, un homme des désirs extraordinaires et un mystique immergé en Dieu, est souvent appelé l’Apôtre de Rome du XIXème siècle.

Dans son désir de devenir ouvrier infatigable de l'Évangile, Vincent Pallotti s'engage là où les besoins pastoraux lui semble les plus urgents. Il se consacre à l'accompagnement spirituel des jeunes, des pauvres, des malades, des soldats et des prisonniers. Chaque homme était important pour lui et il se solidarisait avec chaque personne rencontrée dans les rues de la Sainte Ville de Rome, où il menait principalement toutes. ses activités et œuvres apostoliques les paroles de Saint Paul :

"l’amour du Christ nous presse" (2 Cor 5,14) ont allumé en lui un feu intérieur. Toute sa vie allait être une réponse à cet amour.

La nouveauté, dont Vincent Pallotti était initiateur et promoteur, ne consistait pas seulement à proposer le « jamais vu » à Rome ou ailleurs dans l’Eglise (à cette époque, entre 1831-1846, 18 Instituts masculins et 96 Instituts féminins ont été fondés, tous liés, plus au moins, à la mission). La véritable nouveauté pallottine consiste à introduire la stratégie de la coopération dans toutes ses entreprises apostoliques. Il précise que son œuvre réunit en soi les deux aspects : la passion pour éveiller l’esprit de Jésus Christ parmi les catholiques et la variété des moyens dans la réalisation de ce projet.

Promouvoir inséparablement la culture spirituelle, scientifique et pastorale, est une caractéristique reliant entre eux tous les aspects de la formation proposée par Pallotti. L’étude étant toujours précédée par un désir de la sainteté est guidée par le critère de la coopération apostolique pour la gloire de Dieu et le salut de l’humanité.

C’est ainsi que la pédagogie de la Sainte Famille de Nazareth, cachée mais porteuse de vie, devient - selon Vincent Pallotti - particulièrement adaptée pour former de vrais ouvriers évangéliques : « Chacun doit s’imaginer qu’il se trouve dans la maison de Nazareth, comme s’il avait fait partie de la famille de l’Homme-Dieu. Il doit se faire un devoir de vivre avec cette humilité, cette soumission, cette simplicité et cet esprit de tirer parti de l’heure présente, comme s’il vivait en réalité avec Jésus, Marie et Joseph ».

En effet, en contemplant l’Enfant-Jésus « grandir en sagesse, en taille et en faveur auprès de Dieu et auprès des hommes » Pallotti se retrouve lui-même à la maison de Nazareth. Pour lui c’est un lieu où l’on vit uni, où l’on apprend à prier, à travailler, à se taire, à remplir ses devoirs. C’est ici où l’on se dispose à acquérir la maturité nécessaire avant de se vouer au ministère public, où l’on bâtit de solides fondements, où l’on s’exerce à pratiquer ce qu’on enseignera ensuite, essentiellement par le témoignage, où l’on apprend la juste valeur des choses.

Et comme « dans la famille de Nazareth ont régné la paix, l’amour et la joie, ajoute Vincent Pallotti, ainsi nous devons nous efforcer de les faire régner dans notre Communauté et dans toutes nos maisons. C’est aussi un de nos caractères distinctifs ».


Père Adam Galazka

Petit mot de votre Curé, le 14 Janvier 2024

"Le temps ordinaire...pas banal !"

Lundi dernier, nous avons célébré la mémoire du Baptême du Seigneur. Cette célébration ouvre une nouvelle période liturgique que nous appelons le Temps ordinaire.

Même si parfois nous le concevons en négatif, à partir de ce qu’il n’est pas, à savoir un temps spécifique de préparation ou de fête, il n’est pas synonyme de « quelconque » ou de « banal ». Le Temps ordinaire constitue un vrai défi, dans une culture ambiante qui valorise l’événementiel et ignore la vertu de répétition qui vise la perfection des gestes simples et ordinaires.

La question se pose parce que l’ordinaire mêle de manière significative évidence et mystère. Le rapport à l’ordinaire est aussi une autre façon de formuler la question du rapport au réel, et de notre capacité à dire les choses qui nous dépassent avec notre langage forcément limité (cf. Pierre Fasula et Sandra Laugier, Concepts de l’ordinaire).

En fait, le Temps ordinaire invite à reconsidérer la nouveauté Pascale de toute célébration et à affirmer de manière heureuse la fécondité de l’ordinaire et du quotidien chrétiens.

Au sein même de ce temps qui célèbre la nouveauté permanente de l’irruption de Dieu dans l’histoire, l’expression « Dimanche du Temps ordinaire » déploie alors toute sa puissance.

On pourrait penser que l’année liturgique est un cycle fermé qui se répète d’année en année. Il n’en est rien parce que, si elle se répète, ce n’est La Miséricorde « Ceci n’est pas une dévotion de plus, ceci n’est pas un livret ou une image de plus. La Dévotion à la Miséricorde Divine ne se laisse pas comparer à quoi que ce soit, ni à qui que ce soit. Elle décide du sort du monde, du sort de l’humanité » Cardinal Franciszek Marcharski, jamais de façon identique. Mémorial qui célèbre les merveilles du salut qui nous est offert, l’année liturgique ne regarde pas seulement vers le passé. Elle est orientée vers un terme : la venue du Seigneur dans la Gloire, à la fin des temps. Et cela nous demande un approfondissement constant de la foi, de notre lien avec Dieu, c’est-à-dire une conversion permanente. Le Temps ordinaire offre cette possibilité et invite, dans la fidélité à l’Évangile, à vivre pleinement la liberté que le Christ a inaugurée au matin de Pâques.

Même célébré plus globalement dans le Temps ordinaire, le mystère du Christ est un appel permanent à la conversion et à l’accueil de la grâce qui, seule, peut nous convertir.


Père Adam Galazka

Petit mot de votre Curé, le 7 Janvier 2024

"Oh Toi, l'au-delà de tout..."

Sommes-nous des chercheurs de Dieu ? Bien évidemment, sans mettre en cause la foi qui nous habite, sommes-nous conscients qu’il est toujours au-delà de nos prises et de nos pauvres représentations ?


Avec l’Épiphanie nous célébrons la manifestation de Dieu aux hommes, en la personne de Jésus Christ. Mais lorsque nous parlons de Dieu, nous ne pouvons le faire qu’en passant par des représentations humaines, nécessairement éloignées de sa réalité. C'est ce qu'écrit au IVème siècle saint Grégoire de Nazianze :



« Ô toi, l'au-delà de tout,

Comment t’appeler d’un autre nom ?

Quelle hymne te dira, quel langage ?

Aucun mot ne t'exprime.

Tu dépasses toute intelligence.

De tous les êtres tu es la fin ;

tu es tout être, et tu n'en es aucun.

Tu n'es pas un seul être ;

tu n'es pas leur ensemble. »


Nous n’aurons jamais fini de le découvrir. C’est ce que suggère en d’autres mots le poète indien nous invitant à continuer notre quête de Dieu :


« La perle de grand prix est bien là cachée, cachée tout au fond... Plonge profond, plonge encore plus profond, comme un pêcheur de perles ; ô mon âme, et cherche, cherche sans te lasser. »


La confiance en Dieu ne nous dispense pas de chercher sans cesse sa présence, de purifier sans cesse les représentations que nous nous faisons de lui.

L’évangile de l’Épiphanie se termine par ces mots : « Avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, les mages regagnèrent leur pays par un autre chemin. ». Regagner notre pays, c’est regagner la maison de notre Père du ciel, c’est le pays de la plénitude de notre résurrection, de notre accord avec cet amour qu’est Dieu lui-même. Comme pour les mages, chaque fois que nous rencontrons le Christ Jésus, notre vie prend un sens nouveau.

Que cette fête de l’Epiphanie nous ouvre la route vers la pleine rencontre avec ce Dieu que Jésus nous a appris à nommer Père, un Père non seulement pour quelques privilégiés, mais pour tous les hommes qui sont en vérité ses enfants.


Père Adam Galazka

Petit mot de votre Curé, le 31 Décembre 2023

"Gloire à Dieu et paix aux hommes"

Au Nouvel An, l’Église célèbre la solennité de Marie, Mère de Dieu. La Vierge qui enfante, c’est l’image même de la nouveauté qui entre dans ce monde. Quand nous fêtons le Nouvel An, nous ressentons quelque chose de cette fascination de la nouveauté intacte. Le neuf possède un éclat qui lui est propre. Conduire une voiture neuve, habiter un appartement nouveau, porter un vêtement neuf, cela procure un plaisir particulier.

Au Nouvel An, nous espérons que la nouveauté ne concernera pas seulement nos vêtements et notre rôle en face des autres, mais l’année tout entière. Quand, dans le silence, je prête l’oreille à ce qui se passe en moi, je pressens les possibilités encore insoupçonnées qui s’y dessinent : des idées, des incitations à entreprendre, à m’exercer à d’autres modes de fonctionnement. Cependant, comme le souligne le pape François dans son message pour le Jour de l’an, la Journée mondiale de la paix, « les nouveautés qui ne conduisent pas à une amélioration de la qualité de vie de l’ensemble de l’humanité, mais qui au contraire exacerbent les inégalités et les conflits, ne pourront jamais être considérées comme un véritable progrès ».

L’homme, en croyant à une forme de toute-puissance et à la possibilité de dépasser toutes les limites, risque de perdre le contrôle de lui-même et de tomber dans une dictature technologique. Les progrès en informatique et le développement des technologies numériques ont déjà commencé à provoquer de l’enseignement, de la consommation, des interactions personnelles et d’innombrables autres aspects de la vie quotidienne.

Quelles seront les conséquences de ces nouvelles technologies numériques ? Quel sera leur impact sur la vie des individus et de la société, sur la stabilité internationale et sur la paix entre les peuples ?

En regardant le monde qui nous entoure, on ne peut pas non plus passer sous silence les questions liées au secteur de l’armement, par exemple avec les technologies émergentes des “systèmes d’armes létales autonomes”. Il en va de même de l’effet des nouvelles technologies dans le domaine du travail, de l’emploi, et du respect de la dignité des travailleurs.

Au début de cette nouvelle année, conscients de nombreux nouveaux défis posés notamment par le développement galopant de la «révolution numérique », cherchons à contribuer - chacun à la mesure de ses moyens - à mettre fin aux conflits, et à promulguer la paix là où nous vivons.


Père Adam Galazka

Petit mot de votre Curé, le 24 Décembre 2023

"Et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous"

C'est ce qu'écrit saint Jean dans son Évangile, et ce n'est pas une métaphore. Le Christ, qui est vrai Dieu, est devenu vrai homme. Il convient donc, à Noël, de se concentrer non pas tant sur le nombre de plats sur la table du réveillon et de Noël, que sur l'étonnant mystère de l'Incarnation.

Seigneur Jésus, selon les écrits de sainte Faustine, lui est apparu vingt fois comme enfant. Cet événement extraordinaire n’a pas seulement été une grande expérience pour la Secrétaire de la Divine Miséricorde, mais peut aussi nous toucher. Mais pourquoi Jésus est-il apparu comme un enfant ?

Dans l'Évangile, Jésus lui-même donne l'enfant comme modèle : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. » (Mt 18, 3). Dieu lui-même, pour établir son règne sur terre, est devenu petit. Les visions que Saint Faustine a eues, nous rappellent pourquoi le Seigneur est devenu enfant et peuvent nous aider à mieux vivre Noël.

« Le jour de Noel."

Messe de Minuit. Pendant la sainte messe, j’ai à nouveau vu le petit enfant Jésus. Il rayonnait d’une beauté ineffable et me tendait joyeusement le bras. Après la Sainte Communion, j’ai entendu ces paroles : J’ai suit toujours dans ton cœur, non seulement au moment où tu me reçois dans Sainte Communion, mais toujours. » J’ai passé les Fêtes dans une immense allégresse. (PJ 575)

Cela fait longtemps que nous entendons parler de la « magie de Noël » à la radio et à la télévision. À propos de cette seule et unique période de l’année où les disputes s’estompent et où la famille se met à table ensemble. Les conversations vous rappellent les histoires les plus émouvantes de votre enfance et vous pouvez enfin vous détendre.

Ce sont des questions importantes qui créent la magie de cette époque. Mais nous ne construisons pas notre vie sur la magie, mais sur la foi !

Le moment culminant de Noël n’est pas la veille de Noël qui en est l’introduction et la préparation : seulement un festin avec vos proches. La vision de sainte Faustine nous rappelle ce qu'est Noël : que le Christ habite en nous, et il n'y a pas de moyen plus parfait d'y parvenir que la Sainte Communion. Nous pouvant négliger les plats, mais pas le cœur pur et la Sainte Communion.

Beaucoup d’entre nous ont une fausse image de Dieu. Parfois, nous le voyons comme un juge strict qui prend plaisir à nous punir pour chaque erreur. D’autres fois, nous le voyons comme un grand-père indulgent qui ne se soucie pas de notre comportement. Cette vision de sainte Faustine montre une image extrêmement riche de Jésus.

D'un côté, nous voyons un petit Enfant, confiant, beau et délicat, qui suscite un grand amour de la part du Secrétaire de la Miséricorde. D’un autre côté, Faustine tremble de peur parce qu’elle le voit comme le Seigneur, Créateur et Juge. Mais une image n’exclut pas l’autre !

Dieu est puissant, fort et omnipotent. Il exerce son pouvoir sur le monde entier, mais en même temps il est bon, aimable et rempli de miséricorde. Et c'est Lui qui veut venir à nous, comme un petit Enfant qui nous donnera tout son amour.


Frère Pierre Sokol

Petit mot de votre Curé, le 17 Décembre 2023

"Je tressaille de joie dans le Seigneur"

Le troisième dimanche de l’Avant est un hymne à la joie que nous sommes

capable de chanter à pleine voix à condition d’agir avec miséricorde. Saint

Paul nous invite à l’accueillir avec la paix profonde qui l’accompagne, signes de la présence de l’Esprit : « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. N’éteignez pas l’Esprit : ce qui est bien, gardez-le ; éloignez-vous de toute espèce de mal. »

Il nous est souvent plus facile d’être dans la joie quand toutes les circonstances autour de nous vont bien. Et c’est pourtant de cette force de joie dont nous avons le plus besoin quand nous passons par des épreuves, quand la vie commence à être difficile.

C’est pour cela que la joie du chrétien est indépendante des imprévus de l’existence. C’est quelque chose de plus profond, qui nous habite constamment car nous avons conscience que « le Seigneur est proche ». Le chrétien est celui qui, dans toutes les circonstances, même les plus douloureuses, peut garder cette joie profonde qui le fait tenir debout. Car le disciple du Christ ne met pas sa joie en lui-même ni dans les satisfactions de l’existence, même s’ils sont bien légitimes. « La joie fleurit au bout du don mais le don exige l’oubli de soi » (Michel Quoist).

Pour vivre la joie du Seigneur comme notre force, nous devons d’abord cultiver une relation intime avec Dieu à travers prière. Pour le pape François la joie est justement « le signe de la rencontre avec le Seigneur ». La tristesse ou la peur sont en revanche des signes d’éloignement de Dieu. « Ceux qui se détournent du Seigneur ne sont jamais satisfaits, même s’ils disposent d’une abondance de biens et de possibilités. » La vraie joie «ne s’achète pas au marché », mais elle est un don de l’Esprit, le signe et le fruit du salut.

Ainsi, à la suite de Sainte Faustine, demandons que l’Esprit Saint nous donne cette joie qui naît du souvenir de notre salut qui commence à la Nativité toute proche de Notre Seigneur.

« Ô Esprit de Dieu, Esprit de vérité et de lumière, demeure constamment enmon âme. Que Ton souffle dissipe les ténèbres et que, dans Ta lumière, les bonnes actions se multiplient. Ô Esprit de Dieu, Esprit d’amour et de miséricorde, qui verses en mon cœur le baume de la confiance, Ta grâce confirme mon âme dans le bien, lui donnant une force invincible : la constance. Ô Esprit de Dieu, Esprit de paix et de joie, qui réconfortes mon

cœur assoiffé, verse en lui la vivante source de l'amour divin et rends-le intrépide dans la lutte. Ainsi soit-il. »


Père Adam Galazka

Petit mot de votre Curé, le 10 Décembre 2023

"Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route"

Il est souvent représenté avec le doigt qui pointe vers celui qui doit venir : « Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. ». Jean le Baptiste est l’une de ces trois grandes figures qui, aux côtés de Marie et du prophète Isaïe, nous accompagnent sur les chemins de l’Avent. Il est la charnière entre les deux Testaments, le plus grand des prophètes, mais le plus humble aussi.

Dans l’évangile selon st Marc, Jean apparaît dans le désert, le lieu qui, selon la Bible, est un « pays des steppes et des pièges, pays de la sécheresse et de l'ombre mortelle, pays où nul ne passe, où personne ne réside ». C’est là où il commence sa mission de précurseur et de prédicateur ; c’est là où il fera entendre sa Voix : « Préparez les voies du Seigneur ; aplanissez ses sentiers ».

C’est lui qui nous fait entrer dans une attente plus actuelle qui se nourrit de changement intérieur comme mouvement d’accueil de Celui qui vient. Son désir est vif et brûlant comme le désert qu’il traverse sans autre préoccupation que celle d’annoncer Celui devant qui il s’efface : « Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. »

Bien écouter est un art, et un art ne vient pas tout seul, il s’acquiert. Pour se mettre sur la longueur d’ondes de la Voix de notre Interlocuteur, pour décoder exactement son message, il nous faut un certain nombre d’attitudes et une sensibilité à l’atmosphère de la communication. L’attente de l’Avent s’apparente dès lors à un travail sur soi, un travail de purification de l’âme, d’ouverture à l’Esprit Saint, d’élargissement du désir de la présence de Dieu. Elle conduit à la vraie conversion intérieure où le désert se transforme en un prodigieux lieu de ressourcement et de contemplation, d’où l’on ressort différent, renouvelé. Ce qui fera dire au Petit Prince : « Ce qui embellit le désert, c’est qu’il cache un puits quelque part. On ne voit rien, on n’entend rien, et cependant quelque chose rayonne en silence ».

L’Avent devient alors par la suite un véritable temps de grâces qui nous permet d’enlever tous nos masques et de retrouver ainsi la beauté de notre baptême. C’est comme la joie d’un pèlerin qui, chemin faisant, remet son passé à la Miséricorde, vit pleinement le présent dans l’action de grâce et obtient tout le nécessaire pour son avenir par la Confiance.

Si, à la suite de Jean, nous préparons le chemin du Seigneur dans le monde d’aujourd’hui, nos vies deviendront aussi ces doigts de témoins qui dessinent la figure vivante du Sauveur qui baptise dans l’Esprit Saint. Permettons-nous à d’autres de faire l’expérience de Dieu, du pardon et du salut ?


Père Adam Galazka

Petit mot de votre Curé, le 1er Décembre 2023

"L'Avent, à lécoute du silence"

L’automne, et bientôt l’hiver, étendent leur manteau de bruines sur la terre. Les arbres se sont dépouillés de leurs feuilles ; la sève se retire des branches. Le chant des oiseaux se fait plus discret comme pour ne pas interrompre le silence de la nuit qui se prolonge. Tout nous porte à entrer, nous aussi, en « retraite », comme nous y invite le temps liturgique de l’Avent.  

Le mot « retraite » est à prendre au sens étymologique : il s’agit de nous retirer de l’éparpillement dans nos activités débordantes, pour nous tourner vers l’intérieur, et nous mettre à l’écoute… du silence.

Jésus vient à nous et il frappe à la porte de notre cœur. Bien entendu, nous savons qu’il est déjà venu. Et il y a bien longtemps qu’il est là avec nous. Mais si nous l’éprouvons comme celui qui vient, c’est parce que nous ne sommes pas encore, nous-mêmes, vraiment arrivés… chez nous. Karl Valentin, un humoriste allemand, l’a dit à sa façon : « Ce soir, j’ai de la visite. J’espère que je serai là, chez moi ! »

La question est de savoir si, ce Jésus qui vient, je le reçois vraiment, s’il réussit à se faire entendre quand il frappe à ma porte. Souvent, nous sommes tellement fixés sur nos images de Dieu que, quand il vient, nous ne le voyons pas. Nous attendons une venue qui sorte de l’ordinaire et ne remarquons pas que Dieu vient à nous tous les jours.

C’est bien pourquoi saint Paul nous invite à nous rappeler qu’en Christ nous avons déjà reçu « toutes les richesses, toutes celles de la parole et de la connaissance de Dieu. Ainsi, aucun don de grâce ne nous manquera, à nous qui attendons de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ. »

Tel est bien le cœur de la conversion à laquelle nous sommes invités en ce temps de l’Avent.

Veiller intérieurement pour demeurer en présence du Seigneur, afin de le reconnaître quand il viendra, mais aussi afin de le découvrir dans le visage de ceux qui nous entourent et qui sont confiés à notre vigilance. Nous avons à veiller sur eux comme le Seigneur veille sur nous. Plus exactement : le Seigneur veut se servir de notre vigilance pour les entourer de la sienne.

Bonne nouvelle année liturgique donc, pleine d’espérance dans le Christ, notre Paix ! « Allons dans la joie à la rencontre du Seigneur !»


 

Père Adam Galazka, curé

Petit mot de votre Curé, le 24 Novembre 2023

"Que ton règne vienne"

Au terme du temps liturgique, avec ce trente-quatrième Dimanche du Temps ordinaire, l‘Église nous invite à célébrer la solennité du Christ-Roi. La royauté du Christ se dévoile comme la réponse au trouble qui peut nous habiter devant les événements du monde qui se déroulent devant nos yeux.

Mais le triomphe royal du Christ n’est pas à la manière du monde, et il ne peut pas être compris comme une simple revanche des oubliés de l’Histoire. Ce triomphe vient avec la confession de la victoire du Christ sur les forces de la mort : en accomplissant les mystères de notre rédemption, la Pâque du Fils instaure le règne sans limite et sans fin que chante la préface de ce jour.

Cette royauté de vie et de vérité, de grâce et de sainteté, de justice, d’amour et de paix nous engage donc à prendre position devant le règne que Jésus est venu instaurer dans le monde. En effet, si, par notre baptême, le Père nous a placés dans le Royaume de son Fils, nous ne pouvons y demeurer que si nous nous y engageons résolument en vivant en cohérence avec notre foi. Dit autrement, avec les mots de Mathieu l’évangéliste, cette royauté sera celle de la fraternité : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 40).

Mais, pour cela, nous devons nous rappeler que cet engagement ne s’incarne que sous l’étendard de la croix du Christ. « Que ton règne vienne ! », disons-nous dans la prière de Notre Père. C’est à nous, les baptisés, de faire en sorte que ce règne de Dieu devienne, toujours davantage, visible là où nous vivons.

La réponse au trouble qui semble faire vaciller notre espérance ce sera donc notre engagement dans l’amour du prochain ; c’est ce qui faisait écrire à Sœur Faustine la manière de le manifester dans l’aujourd’hui de notre vie :

« Aide-moi, Seigneur, pour que mon cœur soit miséricordieux, afin que je ressente toutes les souffrances de mon prochain. Je ne refuserai mon cœur à personne. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m’enfermerai dans le Cœur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que Ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur. C’est toi qui m’ordonnes de m’exercer aux trois degrés de la miséricorde ; le premier : l’acte miséricordieux – quel qu’il soit ; le second : la parole miséricordieuse – si je ne puis aider par l’action, j’aiderai par la parole ; le troisième - c’est la prière. Ô mon Jésus, transforme-moi en Toi, car Tu peux tout ! »


 

Père Adam Galazka, curé

Petit mot de votre Curé, le 19 Novembre 2023

"Entends ma voix Seigneur car c'est celle des victimes de toutes les guerres"

Il est évident que le contexte actuel n’est pas porteur de paix. Depuis Lourdes, où ils étaient réunis dans le cadre de leurs rencontres de prière et de travail, les évêques de France ont lancé un appel à la paix. Appel renouvelé par le Président de la Conférence des Evêques de France, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, dans un message destiné aux dirigeants internationaux réunis pour le « 6ème Forum de Paris sur la Paix », une initiative qui fait face aux problèmes graves et urgents tels que les conflits militaires actuels et à venir, le changement climatique, les migrations, l’insécurité dans le cyberespace…

« Dans la plus grande contradiction, là où l’affrontement est le plus terrible – pouvons-nous lire dans le document des Evêques de France - Dieu peut faire surgir des artisans de paix. Car c’est l’heure où toutes les vérités peuvent être dites, toutes les injustices dénoncées. C’est l’heure où les prisonniers peuvent être libérés, où les renoncements nécessaires peuvent être consentis. »

Il est donc plus urgent que jamais de chercher les voies nouvelles de la paix dans la justice et la vérité. Car « tout est lié » comme a pu constater à juste titre le Président Français qui animait la première table ronde du Forum de Paris. « Aujourd'hui, on a des pays très vulnérables qui, si on ne les aide pas par la solidarité internationale, seront entraînés par le conflit qui est en cours au Proche-Orient », a-t-il déclaré.

Le pape François, lui aussi, soucieux de l’avenir du monde, a transmis aux organisateurs un message d'encouragement dans l'espoir que cette rencontre puisse contribuer à la construction d'un monde plus juste, solidaire et pacifique.

"La construction de la paix est un travail long et patient qui exige le courage et l'engagement concret de toutes les personnes de bonne volonté", a souligné le pape. Une paix durable se bâtit au jour le jour à travers la reconnaissance, le respect, la promotion de la dignité de la personne humaine et de ses droits fondamentaux. "Tout en réaffirmant le droit inaliénable à la légitime défense ainsi que la responsabilité de protéger ceux dont l'existence est menacée, nous nous devons d'admettre que la guerre est toujours une défaite de l’humanité ", a-t-il également écrit.

Partout où les conflits éclatent, où les enfants souffrent, où la famine fait des ravages, où les pauvres dépérissent, où les communautés se battent, où les couples se querellent et où les familles se déchirent, les disciples du Christ sont appelés à porter la paix contre cette violence qui s’abat et rend tant de gens malheureux.

Avec une confiance inébranlable, reprenons les paroles de saint Jean Paul II qui priait ainsi : « Entends ma voix, Seigneur, quand je te prie d'insuffler dans le cœur de tous les humains la sagesse de la paix, la force de la justice et la joie de l'amitié. Entends ma voix, car je te parle pour les multitudes qui, dans tous les pays et en tous les temps, ne veulent pas la guerre et sont prêtes à parcourir la route de la paix. Entends ma voix et donne-nous la force de savoir répondre toujours à la haine par l'amour, à l'injustice par un total engagement pour la justice, à la misère par le partage. Entends ma voix, ô Dieu, et accorde au monde, spécialement au Proche-Orient, ta paix éternelle. » 


 

Père Adam Galazka, curé

Petit mot de votre Curé, le 12 Novembre 2023

"Synode" : Marcher dans la même direction

Suite à la conclusion de la première session de l’Assemblée générale du Synode qui s’est tenu à Rome, ses participants ont signé une « Lettre au peuple de Dieu ».

 

« Le monde dans lequel nous vivons, et que nous sommes appelés à aimer et à servir, même dans ses contradictions, exige de l'Église un renouveau dans tous les domaines de sa mission. C'est précisément le chemin de la synodalité que Dieu attend de l'Église du troisième millénaire » peut-on lire dans ce texte publié le 25 octobre dernier.

 

Pour la première fois, à l’invitation du Pape François, des hommes et des femmes étaient conviés, en vertu de leur baptême, à siéger à la même table pour prendre part non seulement aux délibérations mais aussi aux votes de cette Assemblée du Synode des évêques. Les femmes et les laïcs, le diaconat, le ministère et le Magistère, la paix et le climat, les pauvres et les migrants, l'œcuménisme et l'identité, les nouveaux langages et les structures renouvelées, les anciennes et les nouvelles missions, l'écoute de tous et l'approfondissement, même sur les questions les plus controversées… étaient les sujets principaux de cette première session sur la synodalité.

 

Cette assemblée s'est déroulée dans le contexte d'un monde en crise, dont les blessures et les inégalités scandaleuses ont donné à des travaux une gravité particulière.


À l'invitation du Saint-Père, une place importante au silence a été accordée lors des travaux, afin de favoriser l'écoute respectueuse et le désir de communion dans l'Esprit. « Lors de la veillée œcuménique d'ouverture, nous avons expérimenté combien la soif d'unité grandit dans la contemplation silencieuse du Christ crucifié. La croix est, en effet, l'unique cathèdre de Celui qui, en donnant sa vie pour le salut du monde, a confié ses disciples à son Père, afin que tous soient un. Fermement unis dans l'espérance que nous donne Sa résurrection, nous lui avons confié notre maison commune où résonnent de façon de plus en plus urgente la clameur de la terre et la clameur des pauvres. »

 

Dans le même souci, le document renouvelle l'invitation à une écoute authentique des « personnes qui se sentent marginalisées ou exclues de l'Église, en raison de leur situation matrimoniale, de leur identité et de leur sexualité » et qui « demandent à être écoutées et accompagnées, et à ce que leur dignité soit défendue ». Leur désir est de « rentrer à la maison », dans l'Église, et « d’être écoutées et respectées, sans crainte de se sentir jugées », précise l'Assemblée, qui réaffirme que « les chrétiens ne peuvent manquer de respect à la dignité de toute personne ».

 

Les mois qui nous séparent de la deuxième session, en octobre 2024, devront permettre à chacun de participants de mettre en route le dynamisme de communion missionnaire qu'indique le mot « synode » lui-même. Il ne s'agit pas d'une idéologie mais d'une expérience enracinée dans la Tradition apostolique. Comme l'a rappelé le Pape au début de ce processus : « Communion et mission risquent de rester des termes un peu abstraits si l’on ne cultive pas une pratique ecclésiale qui exprime la réalité concrète de la synodalité, favorisant l'implication effective de tous et de chacun ». Les défis sont multiples et les questions nombreuses : le rapport de synthèse de la première session précise bien les points d'accord mais souligne aussi les questions ouvertes en indiquant la manière dont les travaux devront se poursuivre.

 

A l’appel du pape François, prions : « Viens, Esprit Saint, Toi qui suscites de nouvelles langues et mets des paroles de vie sur nos lèvres. Préserve-nous de devenir une Eglise-musée, belle mais silencieuse, avec un grand passé mais peu d’avenir… Viens, Esprit Saint Créateur, renouvelle la face de la terre. »

 

Père Adam Galazka, curé

Petit mot de votre Curé, le 5 Novembre 2023

Le plus grand parmi vous sera votre serviteur

Les hommes de notre temps crient au scandale lorsqu’ils voient les pires atrocités commises par d’autres « au nom de Dieu ». Se servir de Dieu, tout en affirmant qu’on sert Dieu à des fins personnelles, n’est pas un phénomène nouveau. Dans la première lecture de ce Dimanche, le prophète Malachie critique de manière dure les prêtres Hébreux : « Vous vous êtes écartés de la route, vous avez fait de la Loi une occasion de chute pour la multitude ». Dans l’Évangile Jésus adresse aussi des critiques sévères aux scribes et aux pharisiens. Pour eux la religion consistait en titres et pratiques extérieures.


Le chemin de notre conversion passe par un retour à l’essence de l’Évangile : Jésus – Dieu qui sauve ! Nous sommes invités à nous demander continuellement de quelle manière nous suivons Jésus ici et maintenant, dans les circonstances actuelles de notre vie. Jésus est venu pour servir son Père et tous les hommes, il a abandonné les privilèges de sa condition divine pour partager notre fragilité humaine.

Et moi, est-ce que je vis dans une attitude de service, don de moi-même à Dieu et à mes frères à l’exemple de Jésus ? Est-ce que je sers Dieu ou je me sers de Dieu pour justifier et faire peser sur mes frères mes jugements, mes critiques et mon manque d’amour ? La foi n’est pas une question de dignité, de pratiquer pour être le plus grand, celui qui enseigne les autres. La foi en Jésus n’incite pas à la domination, au combat à mort pour la première place. La foi chrétienne nous pousse au service, à l’exercice souverain de notre liberté qui nous rend capable de prendre la dernière place par amour.

Un serviteur, c'est une personne qui est tournée vers les autres. Par son travail, par ses actions, par son temps offert, elle se rend utile aux autres, elle leur apporte son aide, elle prend soin d'eux...

Le serviteur n'est pas là pour donner des ordres, ni pour donner son avis, ni pour être dans la lumière. C’est celui qui engage toute son activité, son énergie, sa passion au service d'un idéal, d'une noble cause, d'une œuvre. Il est là pour servir... humblement, discrètement, généreusement.

Saint Paul nous montre un exemple de cette transformation intérieure. Lui, l’apôtre du Christ, n’arrive pas à la communauté avec des prétentions particulières en réclamant les privilèges de sa condition d’apôtre : « C’est en travaillant nuit et jour, pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous, que nous vous avons annoncé l’Évangile de Dieu. » Saint Paul arrive à la communauté pour se mettre au service et montrer à travers son attitude la miséricorde de Dieu à l’égard de son peuple. « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »

Nous le savons aussi : le vrai pouvoir, c’est le service.


Jésus, j’ai confiance en Toi !


 Adam Galazka, curé

Petit mot de votre Curé, le 1er Novembre 2023

Tous appelés à la Sainteté

J’aime beaucoup ce mois de novembre. Non parce qu’il annonce l’arrivée du froid mais parce qu’il est riche de fêtes : Toussaint, Commémoration de tous les fidèles défunts, Solennité du Christ Roi...

Ces trois temps qui sont une occasion exceptionnelle de nous rappeler que notre vocation, dans la grande diversité des charismes, est unique : tous appelés à la sainteté.

Mais pour peu que nous sachions nous regarder avec lucidité, la sainteté nous paraît si loin de nous, si inaccessible. Au fond, nous avons raison, du moins en un premier temps, car la sainteté est un attribut de Dieu lui-même, quelque chose qui lui appartient en propre. A lui seul : « Dieu est Saint ».

Et pourtant, il n’y a pas de doute, nous sommes tous appelés à la sainteté, c’est-à-dire à la joie fondée sur une confiance absolue. Une confiance que ni les événements du monde, ni les déconvenues, ni les souffrances, ni même la mort ne peuvent démentir car notre Dieu vient nous rejoindre sur tous ces chemins.

Ne nous laissons pas impressionner non plus par les figures emblématiques des saints canonisés. Ils sont là non pas pour magnifier les mérites de l’homme, mais pour nous faire comprendre la multitude des formes que peut prendre l’amour de Dieu pour nous. Les saints sont là pour nous donner confiance. Cette confiance est dynamique : elle nous invite à agir selon l’amour et elle seule nous le permet.

Poussés par un devoir de mémoire, nous fleurissons les tombes et toutes nos pensées se tournent vers ceux et celles qui nous ont quittés.

Au cours des célébrations nous ferons l’appel des défunts dont les noms

sont inscrits au grand livre des vivants. En nous invitant à mieux penser à eux, en ce jour, l’église nous rappelle la Communion des Saints : tous, vivants et morts, nous sommes le corps du Christ et nous demeurons unis dans la foi, l’espérance et l’amour qui nous viennent de Lui.

Tout cela est le fruit de la venue du Christ parmi nous et en nous. Pris en lui, en son humanité et sa divinité, nous pouvons habiter Dieu et Dieu nous habite. Si nous n’allons pas jusque-là, il ne nous reste que la tristesse du jeune homme riche. Mais si nous acceptons de recevoir en nous cette confiance, nous entrons dans l’aire de la joie, qui est l’aire de Dieu.   



 Adam Galazka, curé

Petit mot de votre Curé, le 15 Octobre 2023

Des coeurs brûlants, des pieds en marche

Ce dimanche, le 15 octobre commence la Semaine Missionnaire Mondiale sous le patronage des Œuvres Pontificales Missionnaires.

Pour cette occasion, le Pape François a choisi un thème qui s’inspire du récit des disciples d’Emmaüs, dans l’Évangile de Luc (cf. 24, 13-35) : « Des cœurs brûlants, des pieds en marche ».

Le pape François nous rappelle que : « Aujourd’hui, comme autrefois, le Seigneur ressuscité est proche de ses disciples missionnaires, et il marche à leurs côtés, surtout lorsqu’ils se sentent perdus, découragés, effrayés face au mystère d’iniquité qui les entoure et qui veut les étouffer. » Dans sa grande miséricorde, le Seigneur ne se lasse pas de rester avec nous, malgré nos défauts, nos doutes, les faiblesses, malgré la tristesse et le pessimisme qui nous rendent « sans intelligence et lents à croire ». Le Seigneur est plus grand que nos problèmes, surtout lorsque nous les rencontrons dans l’annonce de l’Évangile au monde, car cette mission, après tout, est la sienne et nous ne sommes que des « serviteurs inutiles ».

Comme une simple fraction de pain avec les affamés est déjà un acte charitable, à plus forte raison, la fraction du Pain eucharistique qui est le Christ Lui-même est l’action missionnaire par excellence.

Le pape Benoît XVI l’a rappelé dans l’exhortation apostolique Sacramentum caritatis, n° 84 : « Nous ne pouvons garder pour nous l’amour que nous célébrons dans le Sacrement de l’Eucharistie. Il demande, de par sa nature, d’être communiqué à tous. Ce dont le monde a besoin, c’est de l’amour de Dieu, c’est de rencontrer le Christ et de croire en Lui. C’est pourquoi l’Eucharistie n’est pas seulement source et sommet de la vie de l’Église ; elle est aussi source et sommet de sa mission. »

Comme l’affirme l’apôtre Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, l’amour du Christ nous interpelle et nous pousse. L’urgence de l’action missionnaire de l’Église implique naturellement une coopération missionnaire toujours plus étroite de tous ses membres à tous les niveaux. Selon le Pape François, c’est l’objectif essentiel du parcours synodal que l’Église est en train d’accomplir avec les mots-clés : communion, participation et mission. Ce parcours n’est certes pas un repli de l’Église sur elle-même ; il n’est pas un sondage pour décider, comme dans un parlement, ce qu’il faut croire et pratiquer selon les préférences humaines. Il s’agit plutôt d’une marche comme les disciples d’Emmaüs, en écoutant le Seigneur ressuscité qui nous rejoint sur notre chemin pour nous expliquer le sens des Écritures et rompre le Pain, afin que nous puissions poursuivre, avec la force de l’Esprit Saint, sa mission dans le monde.

Chacun peut contribuer à ce mouvement missionnaire : par la prière et l’action, par des offrandes d’argent et de souffrances, par son témoignage. Les Œuvres Pontificales Missionnaires sont l’instrument privilégié pour favoriser cette coopération missionnaire.

 

Adam Galazka, curé

Petit mot de votre Curé, le 1er Octobre 2023

Avec la vie on ne joue pas

Alors qu’Emmanuel Macron a promis de présenter prochainement un projet de loi sur la fin de vie qui devrait traiter l’épineuse question de l’aide active à mourir que réclame l’écrasante majorité des Français ; alors qu’en 2022, 234 300 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été enregistrées en France, soit 17 000 de plus qu’en 2021 et environ 7000 de plus qu’en 2019. Il est bon de nous rappeler ce à quoi on reconnaît un chrétien ? On le reconnaît à sa préférence pour la vie. C’est un marqueur anthropologique indéniable. Dès les premières lueurs du christianisme, la préférence des chrétiens pour la vie s’est fait entendre. Et d’abord en leur chef, Jésus : “Je suis venu pour que vous ayez la vie” (Évangile selon saint Jean 10,10) déclare le Christ à ses disciples. La préférence pour la vie apparaît aussi clairement dans un des premiers écrits chrétiens de la fin du 1er siècle : la Didachè « Tu ne tueras pas l’enfant à naître et tu ne le feras pas mourir après sa naissance ». La même doctrine se retrouve chez la plupart des Pères de l’Église et tout au long du Moyen-Age. La vie de l’homme est une parcelle divine. Nous l’avions ensevelie, Jésus est venu nous la restituer en mains propres. Dieu avait mis en l’homme toute sa gloire. Nous l’avions perdue, le Christ nous la rend. La dignité de tout être humain de sa conception à sa mort resplendit désormais pour tout homme dans le Christ, le Fils de Dieu. A cette préférence des chrétiens pour la vie s’oppose une culture de mort. Mort des enfants à naître aujourd’hui, mort des vieillards, des handicapés, des impotents, des inutiles demain. Pour que l’euthanasie puisse entrer dans notre code législatif, on procède insidieusement par la méthode douce. Le Pape François a martelé lors d’une conférence de presse dans l’avion le ramenant à Rome après sa visite à Marseille : « On ne joue pas avec la vie ! On ne joue pas avec la vie, ni au début ni à la fin. En octobre 2022 j’ai parlé clairement au Président Macron : j’ai donné mon avis. Avec la vie, on ne joue pas. Ni au début ni à la fin » -


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 24 Septembre 2023

Suivre le Christ et devenir une trompette évangélique

Aujourd’hui, notre paroissien, cérémoniaire et apôtre de la Miséricorde Divine Pierre SOKOL reçoit la bénédiction du Père Christophe HERMANOWICZ, Supérieur des Pères Pallottins pour le début de son cheminement vers l’engagement comme membre de l’Union de l’Apostolat Catholique.

Cette association internationale de fidèles de droit pontifical est née  à l’initiative de saint Vincent Pallotti (1795-1850), prêtre romain qui, après une célébration eucharistique, reçoit du Seigneur l’inspiration d’instituer une Pieuse Union qui soit perpétuellement dans l’Église de Jésus Christ comme une Trompette évangélique, qui appelle tout le monde, qui réveille le zèle et la charité de tous les fidèles de tout état, degré et condition, afin que tous, en tous temps, coopèrent à l’accroissement, à la défense et à la propagation de la charité et de la foi catholique. Chaque chrétien, en ce qui le concerne, et tous ensemble, participent à la mission d’évangélisation de l’Église.

L’UAC est une communion de fidèles qui encourage chez tous les baptisés la prise de conscience de l’appel et de la coresponsabilité apostolique. La pédagogie de l’association vise à former les fidèles de tout état, dans le respect de chaque vocation, à vivre les charismes selon le mystère de l’Église communion et à les orienter vers une collaboration apostolique. A l’exemple du Fondateur, les membres se proposent d’entrer dans le dynamisme de l’amour miséricordieux de la Trinité, pour redécouvrir et s’approprier de l’image et de la ressemblance de la Charité infinie, imprimée en nous depuis le commencement de la création, et pour faire arriver chaque baptisé à donner l’amour qui renouvelle toutes choses.

L’UAC compte quelque 9500 membres et est présente dans 42 pays. L’UAC dirige des œuvres culturelles, spirituelles et caritatives, comme des instituts universitaires en Allemagne, au Brésil, au Cameroun, en Inde et en Pologne, des maisons d’édition et des typographies, des écoles, des centres de catéchèse, des centres de pastorale pour la jeunesse et pour la famille, des maisons de retraites spirituelles, des centres de spiritualité et d’animation, des maisons de soins, une léproserie en Inde, des hospices pour malades en phase terminale en Pologne, des communautés thérapeutiques et des centres pour personnes handicapées, des orphelinats, et un Secrétariat social pour la vie à Rome.

Pour promouvoir la mission apostolique des laïcs, nous devons nous engager à les animer et à les former pour apporter leur contribution efficace à tous les niveaux de la vie de l’Eglise – paroissial, diocésain et interdiocésain – et à pénétrer le monde par l’esprit du Christ, par le témoignage de leur vie.


Père Adam Galazka

Petit mot de votre Curé, le 18 Juin 2023

La Profession de Foi

Proposée aux jeunes vers l’âge de douze ans, la profession de foi leur permet de renouveler publiquement les promesses faites en leur nom par leur parrain et marraine le jour de leur baptême. Notons que ce rituel n’est pas un sacrement et est propre à la France.

Au début du vingtième siècle, le Pape saint Pie X a prescrit de donner « la première communion » appelée parfois « communion privée » aux enfants dès l’âge de raison et non plus vers douze ans, comme l’usage s’en était établi. La France a maintenu l’usage de célébrer une cérémonie festive vers douze ans. C’était « la communion solennelle », où les filles étaient habillées en robe de dentelle et les garçons en costume sombre avec un ruban noué sur le bras. Placée à la fin du catéchisme, cette célébration marquait la fin de l’enfance et donnait lieu à une grande participation des familles. Dans les années 1960, à la Communion solennelle, s’est progressivement substituée la « profession de foi », centrée non plus sur l’Eucharistie, mais sur le renouvellement des promesses de baptême. Vers douze ans, à l’aide de sa formation catéchétique, l’enfant est supposé apte à bien comprendre le sens de l’engagement baptismal pris en son nom par son parrain et sa marraine. Il lui est donc proposé de le reprendre à son compte en répondant publiquement « je crois » aux questions essentielles de la foi chrétienne. La profession de foi, reprend quelques-uns des signes du baptême : les jeunes portent une aube, comme le vêtement blanc du baptême, signe de pureté, une croix et un cierge allumé au cierge pascal. Il leur rappelle que le baptême les a incorporés au Christ, à sa mort sur la croix et à sa résurrection dans la lumière. En mettant l’accent sur le renouvellement des promesses du baptême, la profession de foi marque une étape de la vie chrétienne. Ce n’est pas la fin de la formation chrétienne pour les jeunes mais au contraire le commencement d’une nouvelle étape.



Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 28 Mai 2023

Solennité de la Pentecôte

Il y a dans le monde végétal, une plante qui a eu l’idée, si l’on peut dire, de se configurer au soleil, et non seulement de s’y configurer par la forme, mais aussi par l’art de recevoir les rayons du soleil ; c’est le tournesol. Il s’appelle ainsi parce que chaque jour il opère sur lui-même un mouvement qui va d’est en ouest. Nous interprétons cela par des raisons bassement matérielles, c’est pour capter plus de lumière et activer la photosynthèse. Mais pourquoi ne pas interpréter cela de façon plus poétique : au moment même où le tournesol est mis en présence du soleil, il a envie de se tourner vers lui. Eh bien, c’est exactement cette lumière-là qui a été, d’une certaine façon, le don de Dieu par l’Esprit. L’Esprit n’est pas simplement de la lumière, Il est de la lumière qui suscite en nous le désir de découvrir la lumière, de la recueillir et de l’accueillir. C’est pour cela que cette fête est si belle et si grande. Dieu, l’Esprit Saint, n’a pas voulu transformer les hommes en leur disant : « Maintenant vous allez parler tous la même langue, tous en latin ». Mais Il a dit simplement : « Parthes, Mèdes, Élamites, habitants de Libye, d’Egypte, de Cyrénaïque, vous-mêmes, vous allez recevoir la lumière de la parole et du salut ». Autrement dit, la Pentecôte n’est pas une transformation de l’humanité comme si c’était la fin, au moment où Dieu veut accomplir définitivement son projet sur nous. La Pentecôte, c’est une sorte de transformation à la mesure même de ce que nous sommes et que nous vivons aujourd’hui : nous restons tous des Parthes, des Mèdes, des Élamites, des Euréliens, des Rambolitains, tout ce que vous voudrez, le meilleur et le pire, nous sommes tous devant le soleil de l’Esprit et chacun d’entre nous est visité par cette lumière, qui peut nous tourner vers Lui, si nous acceptons de la découvrir et de la faire nôtre. La seule chose que nous devons savoir, c’est que si nous voulons bien avoir cette attitude d’accueil, cette espèce de regard mystérieux des tournesols, comme les peignait Van Gogh, à ce moment-là nous saurons redécouvrir au plus intime de nous-mêmes cette présence de Dieu par son Esprit Saint. C’est tout ce que l’on peut se souhaiter aujourd’hui.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 14 Mai 2023

Nous sommes l'être de Dieu

Quelle joie indicible que de savoir que nous sommes la résidence principale de Dieu ! Le Père, en effet, avec le Fils et l'Esprit, viennent demeurer en nous.  Quelle extraordinaire nouvelle : nous sommes habités par ce Trio qui n'est pas un dieu indéfini et diffus comme un « spray » répandu partout. Mais plus encore : nous sommes désormais le Christ lui-même. Saint Augustin précise que non seulement nous sommes chrétiens mais que nous sommes le Christ lui-même. Cette vérité de la foi nous appelle à une mise à jour de notre identité. C’est une mise en demeure de comprendre, que nous, chrétiens, nous sommes les visages de Dieu. Tous les baptisés doivent nourrir cette conviction inouïe que l'ADN du divin et l'ADN des humains sont appelés à entrer en conversation, à faire œuvre commune, à faire cause commune dans le Christ.  Nous sommes l'être de Dieu même dans nos échecs à observer ses commandements et dans nos hésitations à lui donner tout l'espace qu'il veut bien prendre en nous (relisons avec profit la constitution dogmatique du Concile Vatican II Lumen Gentium ch.7).  Ce qui est premier, c'est que nos vies soient bonnes nouvelles. On ne peut annoncer l’Évangile de Jésus sans le témoignage concret de la vie. La bonne nouvelle devient bonne nouvelle quand elle nous touche par le cœur, quand elle change notre vie, qu'elle en donne une direction. Ce sont nos vies qui sont bonnes nouvelles plus que nos paroles. C'est la sainteté de chacun d'entre nous, animée par son Esprit, qui est l'outil premier de l'évangélisation. Mais être bonne nouvelle n'est possible que si nous maintenons des liens de proximité quotidienne avec Jésus pour mieux le connaître. Que l'Esprit de Dieu nous donne de nous maintenir en état de proximité avec lui, en état d'adoration. Puisse-t-il nous déranger, nous remuer, nous faire sortir dehors. ‘Duc in altum !’  Qu'il nous aide à nous maintenir en état de cohérence entre nos paroles sur Jésus et nos manières d'en vivre.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 23 Avril 2023

Emmaüs

Le merveilleux passage de l’évangile que nous entendrons en ce Dimanche est une invitation à rendre un souvenir vivant, à ne pas l'enfermer dans les vestiges d'un passé à jamais révolu. C'est vrai, il suffit parfois d'un petit rien pour reprendre contact, pour dépoussiérer une relation qui s'était quelque peu endormie au fil des années. Le souvenir est important, surtout s'il est vivant, c'est-à-dire s'il nous donne l'occasion de redonner vie à la vie lorsque c'est encore possible. Si c'est vrai entre nous, il doit en être de même vis-à-vis de Dieu. L'eucharistie est l'occasion de rendre le souvenir du Christ vivant. Ce souvenir s'éclaire chaque jour pour nous à la fraction du pain, à la méditation des lectures proposées, à la prière silencieuse. Ce souvenir donne la vie. S'il en est véritablement ainsi, alors demandons-nous quelle est véritablement l'intensité et la place de ce souvenir dans notre vie. Est-ce le souvenir d'un acte historique qui s'est passé il y a plus de deux mille ans ou bien est-ce le rappel heureux et quotidien d'un repas partagé avec ce Dieu qui s'est fait homme pour que nous devenions Dieu ? Comme les disciples d'Emmaüs, nous sommes en marche sur la route de la foi, sur la route de la vie. Cette route est parsemée de rencontres, de relations à vivre et Dieu y a toute sa place. Ils étaient deux lorsqu'ils l'ont reconnu, car c'est dans la relation avec les autres que Dieu se laisse découvrir à nous. Puissions-nous créer des relations suffisamment nombreuses pour que nous aussi, parce que nous continuons à être pleinement en Dieu, nous puissions le reconnaître à la fraction du pain et nous en nourrir ensuite. C'est cela aussi la merveille de l'eucharistie.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 9 Avril 2023

Pâques

Pâques, c’est célébrer l’amour qui se livre et se donne entièrement pour les autres, c’est l’amour qui pardonne la trahison des amis, des bourreaux ; c’est célébrer la vie plus forte que la mort ; c’est accueillir la lumière qui jaillit du tombeau, du désespoir, du doute, des échecs ; c’est espérer contre toute espérance ; c’est célébrer Jésus ressuscité d’entre les morts, vainqueur de tout mal. Pâques, c’est Jésus ressuscité qui envoie Marie Madeleine annoncer à ses amis qu’Il est vivant, vainqueur de tout mal. Pâques, c’est Jésus notre pâques, notre joie, notre lumière, notre vie !
Que sa résurrection soit votre espérance et votre appui, sa présence votre paix, sa victoire votre orgueil et votre force, que sa vie donnée pour vous sauver renouvelle votre foi, votre espérance et votre charité.

Que le Ressuscité vous remplisse de l’audace et de la joie des messagers de cette Bonne Nouvelle, chers frères et sœurs.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 2 Avril 2023

Admirable Miséricorde

Comme notre monde est fragile ! Société en pleine ébullition, remise en cause de la paternité et de la maternité, tentation de manipuler le début et la fin de la vie, phénomènes météorologiques sans précèdent, sans compter sur une Église qui risque parfois de perdre ses repères et de remettre en question certains aspects de l’enseignement du catéchisme, et puis, bien sûr, la guerre entre la Russie et l’Ukraine et dans bien d’autres régions du monde. Il en est de même du cœur humain, et la liturgie de ce Dimanche nous donne des exemples parlants de la faiblesse de notre humanité. La foule qui acclame Jésus « Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur ! » et qui, quelques jours plus tard, criera « Crucifie-le ! Crucifie-le ! ». N’oublions pas qu’au cœur de cette foule anonyme chacun de nous peut à tout instant se cacher et se justifier de ne pas faire autrement que « comme tout le monde ». Mais c’est là que le Seigneur vient nous chercher personnellement. Par sa vie donnée - infinie miséricorde - il vient nous relever de toutes les compromissions, de toutes les tiédeurs, de toutes les lâchetés qui nous font, à un moment ou à un autre, nous éloigner de son Amour et retourner dans la foule. C’est ce que souligne la prière sur les offrandes de la messe : « Ne tarde pas à nous réconcilier avec toi ; et même si nos œuvres ne méritent pas ton pardon, nous comptons sur ta miséricorde pour le recevoir ». Le Christ nous invite, à son initiative, à ne jamais perdre confiance malgré notre faiblesse et nos chutes et à revenir sans nous lasser vers Celui qui ne se lasse pas, celui qui est toute miséricorde. « Même si une âme était en décomposition comme un cadavre, et même si humainement parlant il n'y avait plus aucun espoir de retour à la vie, et que tout semblait perdu - il n'en est pas ainsi selon Dieu, le miracle de la miséricorde divine redonnera vie à cette âme dans toute sa plénitude. » PJ 1448 Nous entrons dans la Grande Semaine Sainte. Dans le long récit entendu de l’Evangile de ce Dimanche, nous pourrions choisir et méditer un verset de la Passion tout au long de ces jours. Pour garder les yeux fixés sur Celui qui nous aime plus que nous-mêmes et nous relève dans sa grande miséricorde quels que soient nos chutes et nos péchés.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 26 Mars 2023

Alors Jésus se mit à pleurer

Cette parole de l’évangile de ce jour nous révèle la nature de Dieu et de son amour pour nous, et nous n’avons pas souvent l’occasion de porter un regard aussi intime sur l’humanité de Jésus. Le miracle d’aujourd’hui évoque non seulement la résurrection du Christ et son pouvoir sur la mort, mais il nous dévoile aussi l’extraordinaire proximité de Jésus à chacune de nos vies. Jésus pleure devant le tombeau de Lazare. Il va pleurer aussi sur la ville de Jérusalem, qui refuse de l’accueillir comme Sauveur. Il va pleurer et supplier au Jardin de Gethsémani devant la passion à venir, et il va pleurer sur la croix en intercédant pour nous auprès de son Père. Jusqu’à la fin, notre salut et notre bonheur seront la seule et unique passion de Jésus. Si la mort semble l’emporter dans nos vies, nous savons désormais que l’amour de Dieu pour nous est plus fort que la mort. C’est là le message central de l’évangile d’aujourd’hui. Nous entendons le Christ le crier : « Lazare ! Sors de ton tombeau ! Tiens-toi debout ! Viens, n’aie pas peur, car je suis avec toi ! » Nous approchons de la Grande Semaine sainte qui culminera au matin de Pâques, confirmant ainsi les paroles de Jésus à Marthe, la sœur de Lazare : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Telle est la foi de l’Église, cette foi que nous proclamons et célébrons, alors que nous poursuivons notre montée pascale.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 26 Février 2023

Tous ces faux absolus qu'il nous faut combattre

Lorsque le Christ affrontait Satan dans le désert, Il l'affrontait pour nous. Il combattait pour nous, car Il savait à quel point le tentateur est capable de nous enfermer dans bien des faux absolus : qu'il s'agisse de la domination sur les autres ; qu'il s'agisse de ce faux absolu qui est la parfaite satisfaction de soi ou de tous ses besoins ; ou qu'il s'agisse de ce faux absolu de la connaissance et de la domination de soi qui consiste à vouloir dominer tous les éléments physiques de la nature. Lorsque le Christ a affronté Satan, Il a affronté tous ces faux-absolus que le péché, que le tentateur peut construire en nous. Et depuis ce jour-là, Il les a déjoués. Vivre à la suite du Christ, entrer dans ce temps de Carême, c'est reconnaître que nous sommes avertis, que nous savons que nous sommes entourés de faux absolus et que pourtant il n'y a qu'un seul Dieu, qu’il n'y en a qu'un qui est là comme l'absolu, comme le tout auquel nous ne pouvons pas échapper. Alors, si nous entrons dans nos déserts pendant ce temps de Carême il faudra toujours que nous sachions, à la fois, que ce n'est pas pour nous y reposer ou pour y prendre des vacances, mais que c'est d'abord pour y lutter, pour y combattre. Et d'autre part que nous sachions aussi que les tentations les plus difficiles, ce n'est pas la petite tranquillité, ce n'est pas la petite vie qu'on s'aménage autour de soi, jour après jour, mais ce mystère de ces faux absolus qui se tissent autour de nous, qui sont des idoles et avec lesquels nous échangeons toujours de sécrètes complicités, et que sans cesse il faut rompre, et que sans cesse il faut marcher et résister à toutes les illusions de mort, et qu'il faut avancer, parce que la seule véritable présence, pour laquelle nous avons à combattre, c'est Celui-là même qui nous a délivrés du mal et nous a appris à combattre.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 11 Décembre 2022

La joie dans le lavement des pieds

Je crois qu’il faut le comprendre l’appel à la joie qui teinte toute la liturgie de ce Dimanche de Gaudete est comme un appel à ne pas se laisser emporter par la morosité de ce monde. Le chrétien est un contesta­taire de la tristesse du monde. Parce qu’il sait où il a mis sa foi, il sait où il a mis sa joie. Mais attention ! Il y a les joies véritables et il y a les joies vaines, à plumes et à paillettes. Celles qui s’affichent un peu partout autour de nous en ce temps préparatoire à Noël. Et au chapitre des vanités que l’on passe sa vie à poursuivre, il y aurait des pages entières à écrire. Il s’agit de nous rappeler que toutes ces petites joies, laissées à elles-mêmes, ont des vues trop courtes. Il ne s’agit pas de fuir tous les petits plaisirs de la vie, mais de les remettre à leur juste place. Sinon, ils risquent bien de laisser notre âme aussi vide que notre porte-monnaie. C’est que le mot joie, comme celui d’amour, cache souvent des interprétations bien différentes qui sont source de désillusions. Au fond, il s’agit de ne pas confondre joie et jouissance, amour et posses­sion. Il s’agit même d’une conversion : de ne pas se servir des autres, mais de les servir. Il ne s’agit pas que tout le monde soit à nos pieds, mais il s’agit de laver les pieds. La joie est dans le lavement des pieds. La véritable joie n’est pas le fruit de la possession, mais le fruit du don de soi. Elle vient de l’amour donné et reçu. Quand on sert au lieu de se faire servir, quand on donne et se donne, quand on veut le bonheur de l’autre, quand on prend sur soi de souffrir un peu pour qu’il ne souffre pas, alors oui, on aime, et on est joyeux. Et l’on suscite la joie autour de soi. Réjouis­sons-nous, car le Seigneur vient nous apprendre cela. Il vient transformer notre cœur, il vient nous sauver, nous montrer où se trouve la joie profonde, le vrai bonheur. La joie est plus que le plaisir, parce qu’elle touche notre esprit. Elle prend tout notre être. « Être capable de trouver sa joie dans le bonheur de l’autre, voilà le secret du bonheur » disait Georges Bernanos.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 4 Décembre 2022

Les onze petits pots de terre

Bienvenue, Monseigneur dans notre Communauté paroissiale ! Après avoir visité la communauté d’Épernon, communauté de notre paroisse de la Sainte Famille, vous venez, en ce Dimanche, visiter celle de Gallardon. En fait, vous venez visiter la communauté constituée par les fidèles catholiques de 11 villages : Ymerais, Ecrosnes, Gas, Champseru, Bleury, Saint Symphorien, Montlouet, Gallardon, Bailleau, Armenonville et Les Accourus (ceux qui ont élu domicile dans notre paroisse). Ils sont tous représentés ce matin par les 11 petits pots contenant la terre de chaque village qui vous seront apportés au moment de l’Offertoire. Ils représentent la vie de chaque habitant de ces villages, chrétiens ou non. Le pape François le 27 mars 2013 nous disait : « Il faut sortir de nous-mêmes, de nos manières routinières de vivre la foi qui ferment l’horizon de l’action créative de Dieu ; de sortir de nous-mêmes sans se lasser à la recherche de la brebis perdue ; de sortir vers la périphérie ». Cela suppose de se laisser décentrer de son espace habituel de référence. En plus d’être une Église qui accueille et qui reçoit en tenant les portes ouvertes (ce qui est bien sûr très important), le pape invitait à chercher à être une Église qui trouve aussi de nouvelles routes, une Église capable de sortir d’elle-même et d’aller vers celui qui ne la fréquente pas, vers qui s’en est allé ou qui est indifférent. Parfois celui qui s’en est allé l’a fait pour des raisons qui, bien comprises et évaluées, portent à un retour. « Duc in altum » « Allez au large » sont les mots gravés sur le siège du célébrant de notre église de Gallardon. Le Conseil Pastoral de notre paroisse s’est engagé depuis la rentrée dans une réflexion dans ce sens (que l’on peut trouver dans les dernières pages de ce bulletin du Dimanche). Merci, Monseigneur, de nous conforter tout au long de votre visite sur ce nouveau chemin d’évangélisation très enraciné dans la Miséricorde telle qu’elle a été révélée par Notre Seigneur à Sainte Faustine et qui fait la richesse et la spécificité de notre Communauté. Richesse de notre Sanctuaire de la Miséricorde et de la Maison de la Miséricorde qu’il sera capital de préserver dans les années à venir.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 27 Novembre 2022

Visite pastorale de Monseigneur Christory

dimanche 4 décembre et lundi 5 décembre 2022

Quelle est la signification de la visite pastorale de l’évêque ?

Il s’agit d’une institution ancienne dans l’Église, dont on peut trouver les prémices dans les Lettres de saint Paul, visitant les communautés chrétiennes qu’il avait fondées dans le Bassin méditerranéen : tour à tour les encourageant et pointant les écueils rencontrés. Ce terme générique désigne aujourd’hui « un instrument de caractère juridique et pastoral » qui permet aux responsables d’Église, et en premier lieu aux évêques, appelés à exercer un devoir de vigilance, d’accéder aux communautés soumises à leur juridiction « pour en vérifier la communion et la fin ». Elle est menée par l’évêque dans son diocèse afin de lui permettre de connaître les laïcs et le clergé de son territoire, de renforcer les liens avec eux, de les encourager. C’est aussi, pour lui, une manière « d’évaluer l’efficacité des structures et des moyens » destinés à l’évangélisation. Ces visites ont pour but d’aller à la rencontre des chrétiens pour encourager, découvrir, partager avec ceux qui ont mission d’annoncer la Bonne Nouvelle. Elles ne concernent pas uniquement les catholiques, l’Église étant en lien avec les réalités sociales et avec ce qui fait la vie, le quotidien de chacun. L’évêque doit accomplir sa visite en étant animé d’une charité pastorale qui le fait apparaître comme le principe et le fondement visible de l’unité de l’Église particulière. L’évêque a l’obligation de visiter chaque année son diocèse en tout ou en partie, de telle sorte qu’il le visitera en entier au moins tous les cinq ans. (Droit canon 396 -§ 1)

Vous comprendrez alors combien il est important voir indispensable que nous nous mobilisions tous pour participer à cette visite pastorale de notre évêque dimanche et lundi prochain, 4 et 5 décembre, dans les différents temps qui nous sont proposés pour cette visite (voir le calendrier détaillé de cette visite pastorale sur la feuille dominicale)


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 20 Novembre 2022

Le Christ Roi de l'univers

En ce Dimanche, l’Église nous invite à célébrer la fête du Christ Roi qui est le dernier Dimanche de l’année liturgique. Dimanche prochain sera le premier Dimanche de l’Avent et avec lui commencera une nouvelle année.

La fête du Christ Roi que nous célébrons aujourd’hui a été créée en 1925 par le pape Pie XI dans le but d’affirmer la royauté du Christ. En instituant la fête du Christ Roi, le pape Pie XI avait le souci de la paix dans le monde et il invitait à « chercher la paix du Christ par le règne du Christ », comme il l´explique au début de son encyclique « Quas Primas » du 11 décembre 1925 : « Pour ramener et consolider la paix, Nous ne voyons pas de moyen plus efficace que de restaurer la souveraineté de Notre Seigneur » 

Mais de quelle royauté parlons-nous quand nous disons au sujet du Christ, qu’il est notre Roi ? D’habitude, quand nous pensons royauté, nous pensons puissance, gloire, victoire. Mais le Christ n’est vraiment pas un roi comme les autres. Il est un roi serviteur, ou tout au moins un roi centré sur le bien-être des siens, attentif à prendre soin d’eux, préoccupé des plus petits et des pauvres. Son Royaume n’est pas fait de gloire, de puissance et de moyens riches et considérables. Le Royaume du Christ est un royaume d’amour, d’humilité, de miséricorde, de service et de paix. Ainsi, chacun de nous, citoyen de son royaume, est invité à devenir son descendant spirituel parce que le Christ a besoin de notre charité, de notre amour miséricordieux envers les plus petits.

Adorons le Christ, Roi de l’Univers, rendons grâce avec toute la Création pour toutes les facettes de son mystère qu’Il nous a laissées découvrir au long de l’année liturgique. Et donnons-nous à Lui pour que l’année qui s’ouvre nous aide à reconnaître sa puissance miséricordieuse et à le glorifier sans fin. 


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 13 Novembre 2022

"Persévérez !"

« C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » Oui, mais comment persévérer ? Comment en avoir la force ? Jésus aujourd’hui se fait réconfortant ; il vient nous aider sur ce rude chemin de la vie. Il nous rassure. La persévérance chrétienne, ce n’est pas une vertu toute humaine, une vertu héroïque acquise à la force du poignet, et réservée aux meilleurs à la manière stoïcienne. Elle marque plutôt la proximité du Seigneur à nos côtés : Mettez-vous donc dans vos cœurs que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense, car c’est moi qui donnerai un langage et une sagesse à quoi aucun de vos adversaires ne pourra résister ni répliquer (Lc 21, 14-15) Les épreuves sont là, certes, mais le Seigneur plus encore, à nos côtés. Cela nous rappelle opportunément que si notre vocation chrétienne consiste essentiellement à tenir bon, à persévérer dans le Seigneur, elle ne fait pourtant pas de nous des conquérants. Ce n’est pas nous, chrétiens, qui avons à faire advenir le règne de Dieu, par la force des armes, ni par notre génie ou notre héroïsme. Nés dans ce Royaume par le baptême, nous avons seulement à y durer. La venue du Royaume, c’est l’affaire de Dieu, car c’est Lui qui construit son Royaume, c’est Lui qui l’engendre en ses enfants, c’est Lui qui assiste les pierres vivantes que nous sommes en leur donnant chaque jour la force de tenir bon. « Que ton règne vienne », supplions-nous chaque jour, à mesure que nous persévérons et grandissons dans ce Royaume.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 6 Novembre 2022

Et Après ?

La plupart du temps, lorsque nous pensons à la fin des temps, nous pensons à la fin comme à une conclusion, comme à ce qui se termine. Or, la fin des temps, ce n'est pas d'abord une conclusion, c'est un achèvement et un accomplissement. C'est le moment où le temps, devient éternité. C'est le temps où les hommes étant plongés dans la lumière de Dieu deviennent des saints. C'est le temps où l'Église, après toutes les souffrances de l'enfantement devient véritablement mère, c'est-à-dire qu'elle contemple tous ses enfants rassemblés en elle dans sa joie et dans son amour. Oui, la fin des temps, c'est une naissance. La fin des temps, c'est une naissance qui n'est pas de ce monde, mais c'est une naissance qui procède immédiatement du cœur même de Dieu. Car il n'y a que là que la plénitude du monde et que la réalité de nos vies peuvent s'accomplir. Il faut dès aujourd'hui que nous commencions à renaître d'en haut. Et c'est pourquoi le Seigneur nous donne en ce Dimanche cette parole extraordinaire : " Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui." Car ce qui nous est donné aujourd'hui pour nous préparer à la naissance ultime, lorsque dans la Jérusalem céleste nous descendrons "du ciel, d'auprès de Dieu" pour être tous rassemblés en Lui, ce qui nous est donné maintenant pour nous conformer petit à petit, jour après jour au mystère de cette nouvelle naissance, c'est précisément la Parole de Dieu et l'Eucharistie. Qu’à chaque fois que nous entendons proclamer la Parole de Dieu, que chaque fois que nous recevons le Corps et le Sang du Christ, nous puissions lui dire avec de plus en plus de vérité : « Oui, Seigneur vite, que ce monde passe, afin que nous soyons en Toi. »


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 30 Octobre 2022

Encore et encore la Miséricorde !

Deux petites histoires pour nous faire entrer dans le grand Mystère de la Miséricorde :
Prenez un billet tout neuf de 50 €. Chiffonnez-le vigoureusement, déchirez-le un peu, crachez dessus, jetez-le par terre, sautez dessus, écrasez-le, couvrez-le de poussière. Combien vaut-il alors ? Peu importe ce que vous faites avec ce billet, la banque centrale l’acceptera toujours parce que sa valeur n’a pas changé, il vaut toujours 50 €. Même si les circonstances de la vie vous ont attristé, froissé, et même souillé, ou que le péché habite en vous, vous aurez toujours la même valeur aux yeux de Dieu : vous êtes précieux à ses yeux car il vous voit avec les yeux de la miséricorde à travers le sacrifice de son fils Jésus mort pour vous racheter !  Laissez-vous regarder longtemps par les yeux de Jésus du le Tableau de la miséricorde et alors vous comprendrez à quel point Dieu vous aime. 

Supposons que chacun de nous soit relié à Dieu par un fil.
Lorsqu’on commet une faute, le fil se rompt. Mais lorsqu’on se repent de sa faute - et c’est là toute la puissance de la confession sacramentelle - Dieu fait un nœud au fil. Du coup, le fil est plus court qu’avant. Et le pécheur est un peu plus près de Dieu ! Ainsi, de faute en repentir, de nœud en nœud, de confession en confession, nous nous rapprochons de Dieu ! Finalement, chacune de nos fautes est l’occasion de raccourcir d’un cran la corde à nœuds et d’arriver plus vite près du cœur de Dieu, qui est Amour et Pardon. Mais encore faut-il reconnaitre son péché et humblement venir se mettre à genoux dans le confessionnal pour qu’à travers le ministère du prêtre le Christ accomplisse son œuvre de miséricorde et de réconciliation.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 23 Octobre 2022

N'ayez pas peur, ouvrez toutes grandes les portes au Christ !

C’est par ces paroles que le saint Pape Jean Paul II clôturait la cérémonie d’inauguration de son pontificat en 1978. Il esquissait à cette occasion les grands axes de son pontificat : appliquer les textes du Concile Vatican II, promouvoir l’unité de l’Église et son rayonnement missionnaire.
Jean Paul II, dont le pontificat a battu tous les records de longévité (le plus long de l’histoire depuis St Pierre après celui de Pie IX), peu de temps après son élection, lance le 9 juin 1979 à Nowa Huta, près de Cracovie, une expression qui caractérise son action pastorale pour le renouveau de l’Église, « la Nouvelle Évangélisation ». Il précisera dans son exhortation apostolique Pastores Dabo Vobis, « qu’aujourd’hui la tâche pastorale prioritaire de la nouvelle évangélisation incombe à tout le peuple de Dieu et demande une nouvelle ardeur, de nouvelles méthodes et un nouveau langage pour l’annonce et le témoignage évangélique ». Toute mission procède du témoignage de la sainteté personnelle qui s’enracine dans une vie ecclésiale et eucharistique (Ecclesia de Eucharistia). Jean Paul II a incarné dans son propre ministère apostolique, l’exemple d’une vraie intimité avec le Christ et du souci de Le faire connaître et aimer ( la soutane, avec laquelle il priait chaque jour, et le fauteuil, sur lequel il enseignait, qui se trouvent dans notre sanctuaire en sont de beaux témoignages). Il a su allier le courage de la vérité et l’exigence de la miséricorde. Sa béatification le 1er mai 2011 à Rome en la fête de la Divine Miséricorde qu’il avait lui-même instituée, souligne magnifiquement ce message de compassion qu’il a personnellement vécu et honoré jusqu’à son dernier souffle ainsi que sa mort à la veille du Dimanche de la Miséricorde le 2 avril 2005


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 2 Octobre 2022

La Foi comme une graine de moutarde

Chers amis, nous prions pour diverses intentions presque tous les jours, pour tout ce que la vie nous apporte. Mais combien de fois prions-nous comme les apôtres de l'Évangile d'aujourd'hui : "Augmente notre foi !" ? Demander une multiplication de la foi est la prière la plus fondamentale. Parce que si nous manquons de la grâce de la foi, nous sommes complètement impuissants et sans force. Nous nous souvenons des paroles par lesquelles Jésus rassura Pierre : « J'ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas. » Si nous prions pour que notre foi soit renforcée, nous voulons être associés à cette prière de Jésus afin que notre foi ne défaille pas.

Mais quelle est la grandeur de notre foi ? Jésus dit que la foi comme une graine de moutarde suffit à déplacer les montagnes et à déraciner les arbres. Lui-même n'a jamais déplacé de montagnes ni ne s'est montré déracinant des arbres, pour imposer son pouvoir. Mais il a calmé la tempête en mer, il a multiplié le pain. Oui, il a marché une fois sur l'eau et a même invité Pierre à faire de même. Et cela a presque fonctionné, sauf que Pierre s’est mis à douter à la vue du vent de tempête. Apparemment, sa foi était encore plus petite qu'une graine de moutarde...

Et nous, que dirions-nous de la nôtre ? Quelle est la mesure, la maturité de notre foi ? Peut-être certains d’entre nous sont-ils, par la prière et par la grâce de Dieu, devenus des amis de Dieu et ont-ils aussi une foi solide et le charisme de guérison. Nous n'avons pas tous besoin de faire des miracles tout de suite à cause de notre foi. Pensons qu'il nous faut au moins assez de foi chaque jour pour accepter la volonté de Dieu, pour accepter le plan d'amour que Dieu a préparé pour nous dans sa générosité. Or, ce plan n'est pas toujours le chemin que nous choisissons de suivre, parce qu’il nous paraît difficile et douloureux, et que Dieu nous semble cruel et indifférent. C’est ce qu’expriment les mots de la première lecture, où l'on peut entendre la plainte d'un homme dans une situation critique : « Combien de temps, Seigneur, vais-je appeler, sans que tu entendes ? crier vers toi : « Violence ! », sans que tu sauves ? Pourquoi me fais-tu voir le mal et regarder la misère ? » Si nous sommes dans une situation critique, avons-nous assez de foi pour ne pas nous plaindre, ne pas frapper du pied, mais recevoir ce que la vie apporte, avec acceptation, humilité et, surtout, avec la foi que ce que Dieu a prévu pour nous est vraiment dans son amour et sa sagesse infinis. Si nous ne pouvons toujours pas adopter cette attitude, prions comme les apôtres en disant « Seigneur, augmente notre foi, remédie à notre incrédulité ! »



Frère Pierre Piotr

Petit mot de votre Curé, le 24 Juillet 2022

Seigneur, apprends-nous à prier

Bien souvent lorsqu'on aborde la prière, on l'aborde du mauvais côté. Pourquoi ?  Parce qu'on l'aborde de notre côté : il faut que je prie, ce serait bien … il faut que je prie, c'est important … il faut que je prie, cela me donne des forces… Mais c'est moi, moi, moi, et encore moi ! Et la prière, ce n'est pas ça. La prière, c'est un don de Dieu. C'est Dieu qui prie. Saint Paul le dit : "Nous avons reçu l'Esprit saint pour qu'il crie en nous : Abba, Père". Si je m'imagine que j'ai les mots et que j'ai les idées et les bonnes pensées pour prier, je fais totalement fausse route, mais alors, totalement. C'est l'Esprit Saint qui prie en moi. La qualité de la prière, c'est l'Esprit Saint qui la donne, la seule chose éventuellement qui nous appartient, c'est la quantité, c'est le temps que nous allons donner. Et puis si la prière est un don de Dieu parce que c'est l'Esprit Saint qui prie en nous, il n'y a pas d'abord une prière personnelle, il n'y a d'abord qu'une prière communautaire. La prière est d'abord faite pour la communauté. J'en veux pour preuve que je ne dis pas : Mon Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, je ne dis pas : Donne-moi le pain de ce jour. Nous disons : "notre", nous disons "Donne-nous". Ce sont les disciples ensemble qui disent à Jésus : Apprends-nous à prier, fais que la communauté qui est la tienne soit celle du peuple de la prière, parce que c’est le peuple de la présence de Dieu au milieu de ceux qui se rassemblent : "Là où deux ou trois seront réunis en mon nom, je suis présent au milieu d'eux". Je ne dis pas que la prière personnelle n'est pas nécessaire, loin de moi. La prière personnelle est effectivement une union à Dieu, mais la prière communautaire, surtout si elle est remerciement, action de grâces, "eucharistie", ce n'est plus seulement une union, c'est une communion. Et là, nous atteignons exactement ce pourquoi la prière est faite et la vocation de chacun d'entre nous.


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 3 Juillet 2022

Solennité St Pierre-St Paul

Qui que nous soyons, que nous nous croyions des justes comme Paul ou que nous ayons l'évidence de notre péché comme Pierre, que nous soyons remplis de connaissances théologi­ques comme Paul ou des hommes tout simples, tout ordinaires comme Pierre, que nous soyons généreux, enthousiastes comme Pierre ou un peu plus difficiles à vivre comme Paul, qui que nous soyons, quel que soit notre tempérament, quelle que soit notre histoire, quelle que soit notre vie, quel que soit notre passé, l'un comme l'autre, Pierre et Paul, nous montrent le chemin. Nous sommes appelés à nous laisser prendre en profondeur, à la racine de nous-mêmes, par cette grâce de Dieu, pour que nous devenions des amoureux passionnés du Christ. Car c'est seulement si nous aimons passionné­ment Jésus, c'est seulement si toute notre vie, toute notre sensibilité, toute notre intelligence, tous nos instants, tous les événements de notre existence sont pleins de cette présence vivifiante, transfigurante de l'amour du Christ, c'est seulement à ce compte-là que nous serons disciples de Pierre et Paul et que, par nous, à notre mesure, s'édifiera aussi l'Église là où nous vivons, comme elle s'est édifiée sur leur foi et sur leur passion d'amour pour Dieu.


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 26 Juin 2022

Le visage déterminé

« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem ». Marcher à la suite de Jésus, être chrétien, relève d’un choix radical, déterminé. C’est ce que saint Paul écrit aux Galates : « C’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés. Alors tenez bon, ne vous mettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage. » (Galates 5,1) Oui, Jésus nous veut libres. Il nous veut avec cette liberté qui vient du dialogue avec le Père, avec Dieu. Jésus ne veut pas de chrétiens égoïstes, qui suivent leur propre moi, ne parlent pas avec Dieu. Dans sa lettre aux Galates, saint Paul écrit :« Je vous le dis : marchez sous la conduite de l’Esprit Saint, et vous ne risquerez pas de satisfaire les convoitises de la chair. » (Galates 5,16) Marcher sous la conduite de l’Esprit Saint, c’est apprendre à entrer dans un dialogue avec Dieu. Si un chrétien ne sait pas parler avec Dieu, ne sait pas entendre Dieu dans sa conscience, il n’est pas libre. Pour cela, il nous faut apprendre à écouter notre conscience, non pas faire ce qui m’intéresse, ce qui me convient, ce qui me plaît. « La conscience est l’espace intérieur de l’écoute de la vérité, du bien, de l’écoute de Dieu. C’est le lieu intérieur de ma relation avec Lui, qui parle à mon cœur, et m’aide à discerner, à comprendre la route que je dois parcourir, et une fois la décision prise, à avancer, à rester fidèle. » nous dit le Pape François. Jésus prend, « le visage déterminé » (Luc 9,51), la route de Jérusalem et, chrétiens, il nous entraîne à sa suite. Il nous demande aussi de prendre résolument la route avec lui.


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 5 Juin 2022

Viens Esprit Saint

Tout au long de ce temps pascal qui prendra fin demain, les lectures des Actes des Apôtres nous ont permis de contempler avec émerveillement l'extraordinaire action de l'Esprit Saint dans l'Eglise naissante ! Quelle fécondité ! Juifs convertis ou païens, les nouveaux baptisés se comptent par milliers (cela fait un peu rêver...). L'Esprit Saint - qui avait déjà fait son œuvre, touchant les cœurs, éclairant les intelligences et réchauffant les âmes - est donné en plénitude et pour toujours aux nouveaux baptisés, faisant d'eux des enfants de Dieu et des disciples missionnaires pleins de feu, dont certains paieront de leur vie leur attachement au Christ et à l'Évangile. Et nous voici, nous, 2000 ans après. Apôtres par notre simple présence, par notre engagement dans le monde et au service de nos frères, par notre témoignage, par notre ardeur missionnaire, par notre prière et l'offrande de nos vies, nous ne portons du fruit que soutenus et guidés par l'Esprit Saint. Il nous console, Il nous rassure et Il nous fortifie dans les tribulations ; Il nous guide et nous inspire à l'heure de l'évangélisation ; Il jubile en nous dans les moments de joie ; Il nous apprend à prier, à aimer, à vivre à la hauteur de notre dignité d'enfants de Dieu. Infiniment discret et respectueux de notre liberté, Il ne nous dope pas à "l'insu de notre plein gré". Quel espace lui réservons-nous dans nos vies ? Pensons-nous à Le solliciter, à Le prier ? Savons-nous repérer son action dans notre vie et L'en remercier ? Les Apôtres et les premiers chrétiens ont su s'ouvrir à l'action de l'Esprit Saint qui, à travers eux, a fait des merveilles. Baptisés, confirmés, nous sommes, nous aussi, temple de l'Esprit de Pentecôte. Notre paroisse ne peut pas être un simple lieu de consommation spirituelle. Elle doit être une communauté vivante, ouverte au souffle de l'Esprit, une oasis pour les âmes et les corps en quête de l'eau qui désaltère à jamais.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 24 Avril 2022

Miséricorde

Huit jours après Pâques, nous célébrons, selon la demande de Jésus lui-même faite à Saint Faustine, le Dimanche de la Miséricorde divine : « Je désire que le premier Dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde (P. J. 299). Je désire que la fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces » (P. J. 699). Jésus transmet à ses disciples, dans l’Esprit qu’il souffle sur eux, la mission de remettre leurs péchés aux hommes. Par là c’est sa propre mission qu’il leur transmet : « comme le Père m’a envoyé, moi-aussi je vous envoie ». Les disciples sont les premiers bénéficiaires de cette miséricorde, eux qui l’ont abandonné et qui, par-delà leur défaillance s’entendent dire : « la Paix soit avec vous ». C’est pourquoi ils ont à leur tour à remettre aux hommes leurs péchés. Ils le feront sacramentellement par le sacrement du baptême et le sacrement de Pénitence et de Réconciliation. C’est cette miséricorde dont nous sommes dépositaires qui est le témoignage vivant de la Résurrection du Christ : si Dieu seul peut pardonner les péchés, alors le fait que nous pardonnions réellement à ceux qui nous ont offensés, révèle la présence divine au milieu des hommes. Mais nous ne pouvons pardonner qu’à la manière de Jésus, c’est-à-dire en souffrant des offenses et en les portant à même notre existence en intercédant auprès du Père pour les pécheurs. Et celui qui nous en donne la force, c’est Jésus ressuscité vivant en nous. Encore faut-il croire en ce don et cette présence ! Heureuse absence de Thomas qui nous permet de comprendre que c’est notre manque de foi qui continue à rouvrir les plaies du Christ ! Heureuse confession de foi de Thomas qui nous donne de toucher la miséricorde du Christ et d’y puiser la force du pardon pour les hommes ! La miséricorde, voici l’arme absolue, capable de bouleverser le monde !


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 10 Avril 2022

Rameaux 2022

Nous voilà donc arrivés aux portes de la Semaine Sainte. Elle va nous faire revivre les jours ultimes de la vie du Christ et de sa mission parmi les hommes. Au cours de cette semaine, La Grande Semaine, les moindres gestes et paroles du Christ témoignent de la miséricorde infinie qu’il nous porte et de la ferme volonté qu’il a de nous sauver : ainsi, son recul face à la foule qui l’acclame aux portes de Jérusalem, montre qu’il ne cherche pas sa gloire mais celle du Père. Sa connaissance de la trahison de Judas à qui il donne pourtant son corps à la dernière Cène, souligne avec quelle gratuité il propose son amitié, jusqu’au bout. Son annonce du reniement de Pierre qu’il invite à plus de courage, est la preuve qu’il compte sur lui malgré sa faiblesse. Son étonnant silence face aux faux témoins qu’il ne veut pas voir condamnés à sa place, est une manifestation éclatante de son amour des ennemis. Son dialogue avec Pilate qu’il pousse à choisir la vérité, illustre son amour de la justice, même quand celle-ci s’exerce contre lui. Son courage inouï pendant la flagellation et le portement de croix, montre bien qu’il va jusqu’au bout de l’amour et de la non-violence. Ses sept paroles sur la croix nous révèlent la dignité extrême avec laquelle le Fils de Dieu accepte la mort et se donne pour que nous, nous soyons vivants, pardonnés et aimants ! Oui vraiment, tout dans la Semaine Sainte montre la sainteté du Christ c’est-à-dire le rayonnement infini de son amour pour ses proches, pour ses ennemis et pour nous aujourd’hui.

Croyez-vous qu’il soit normal pour un curé de rappeler qu’un chrétien digne de ce nom, à moins d’empêchement réel, doit vivre cette Semaine Sainte et participer à tous les Offices ?         

Que nos rameaux soient le signe de notre attachement à la Personne du Christ. Que la messe de la Sainte Cène fasse grandir en nous l’amour de l’Eucharistie et du ministère ordonné. Que la nuit au jardin des Oliviers nous fasse demeurer avec le Christ dans la prière pour le monde entier. Que le Chemin et l’Office de la Croix nous aident à reconnaître l’amour de Dieu qui est plus fort que tout.  Et que la fête de la Résurrection nous fasse renouveler les promesses de notre baptême et choisir de vivre à notre tour dans la sainteté, en apprenant à imiter le Christ dans notre existence quotidienne.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 3 Avril 2022

Jésus s'assit et se mit à enseigner

Jésus nous renvoie aujourd’hui à nos propres contradictions, à nos propres écarts, à nos jugements hâtifs (les émigrés sont mieux considérés que les retraités, les pauvres sont des fraudeurs...). Ce temps de carême nous invite à tendre nos oreilles à cette question de Jésus : « Comment est-ce que tu considères, ton frère, créé à l’image de Dieu ? » N’ai-je pas tendance à vouloir appliquer la loi de Moïse, celle de ma conviction religieuse, celle de ma patrie, de manière très rigoriste pour les autres, alors que je m’exempte facilement de certaines contraintes liées à ces mêmes lois (excès de vitesse, paradis fiscaux, ...) ? La loi est normalement établie pour protéger le plus faible, elle est source d’équité et de justice. Mais elle dérange parfois nos petites habitudes. D’où l’importance d’entendre ce que nous dit saint Paul dans sa lettre aux Philippiens, chapitre 3 : « être reconnu juste, non pas de la justice venant de la Loi de Moïse mais de celle qui vient de la foi au Christ, la justice venant de Dieu, qui est fondée sur la Foi... Certes, je n’ai pas encore obtenu cela, je n’ai pas atteint la perfection, mais je poursuis ma course. », dit Saint Paul.  Nous avons encore le temps, sur notre route vers Pâques, de faire nôtre la grande prière de Sainte Faustine et de l’incarner un peu plus dans nos vies : « Je désire me transformer tout entière en ta miséricorde » C’est à cette condition et à cette condition seulement que se redresseront les accablés de la vie dans notre monde tourmenté, que la clairvoyance sera redonnée aux aveugles et que s’ouvriront les oreilles des sourds face aux cris des plus faibles. Alors les champions des idées toutes faites s’éloigneront en ouvrant les mains pour laisser tomber leurs pierres de certitudes. Et ma vie, transformée chaque jour davantage par la miséricorde, donnera à l’Eglise, Corps du Christ, de laquelle je suis un membre vivant, de pouvoir donner la première place à celui qui n’a rien, qui considère qu’il n’est rien.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 27 Mars 2022

De la belle amitié Franco-Polonaise

Bienvenue à vous Excellence Monseigneur Jan Zając, vous qui fut le premier Recteur du Sanctuaire international de la Miséricorde de Cracovie – Łagiewniki. Bienvenue à vous cher monseigneur Zbigniew Bielas qui en êtes aujourd’hui l’actuel recteur. Votre présence à Gallardon en ce beau jour de joie que célèbre l’Eglise, témoigne de la grande amitié que nous avons tissée avec votre Sanctuaire. Nous sommes né, si je puis dire, à partir de votre Sanctuaire. Déjà Monseigneur François Slusarczyk très touché par la naissance de notre sanctuaire à Gallardon nous avait, et nous témoigne encore sont grand attachement et sa prière. Votre présence aujourd’hui ne fait que confirmer ce lien étroit qui unit votre grand Sanctuaire international de Cracovie et notre sanctuaire plus modeste de Gallardon. Elle vient affermir la mission qui est la nôtre ici dans ce modeste village de France. Soyez-en grandement remercié ! Ce qui nous unit c’est la Miséricorde. Savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, (...), qu'il est un père miséricordieux qui s'intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d'une joie profonde" (saint Jean-Paul II).

 Mes frères et sœurs, dans la tradition de l'Église, quand un évêque est présent, ce ne peut être que lui qui préside l'eucharistie. Cela tient à la théologie du sacerdoce : l'évêque a la plénitude du sacerdoce, le prêtre est son collaborateur, et le diacre participe lui aussi sacramentellement à la mission de l'évêque comme serviteur.  Nous avions donc trois possibilités : Mgr Zając célébrait en polonais, et il nous était difficile à tous de suivre, la communion se manifestait difficilement. Mgr Zając ne célébrait pas, et se contentait d'assister : à nouveau nous manifestions peu la communion qui nous unis. Ou alors, et j'ai conscience que c'est un effort que nous demandons à tous, Mgr Zając célèbre et préside en utilisant la langue latine qui manifeste l'universalité de l'Église et la communion qui nous unit malgré la diversité de nos langues maternelles. J’ai pensé que c’était mieux ainsi. Vous pourrez suivre sur les feuillets la traduction, et vous aurez les réponses en gras. Aujourd'hui la messe que nous célébrons est l'occasion non seulement de nous unir à la Pologne et au sanctuaire de la Divine Miséricorde de Cracovie, mais aussi à toute l'Église universelle, en ces jours de la consécration de l'Ukraine, de la Russie, et du monde entier au Cœur Immaculé de la Vierge Marie. A travers cette langue peu utilisée chez nous, nous sommes invités à approfondir la spiritualité de l'universalité de l'Église.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 20 Mars 2022

Dans un entre-deux

C’était une samaritaine. Or les Samaritains n’étaient ni vraiment juifs ni vraiment païens. Ils disaient adorer le Dieu d’Israël, mais en même temps ils avaient un certain nombre d’idoles provenant de peuplades païennes déportées dans la région par les Assyriens après la chute du royaume du nord. Les Samaritains incarnaient un mélange corrupteur de judaïsme et de paganisme. La Samaritaine nous ressemble et nous représente. S’il y a quelque chose de typique dans notre monde postchrétien, parce que déchristianisé, c’est son côté « samaritain ». On n’est pas vraiment païen, mais on n’est plus vraiment chrétien. On se réfère encore au Dieu de Jésus-Christ, mais en même temps on rend un culte à un certain nombre d’idoles, de fausses valeurs auxquelles on reste attaché. Aussi dans ce mélange qui caractérise notre monde, nous avons un « cœur partagé » (Ps 118, 113), comme la Samaritaine. Or si c’est pour cette femme que Jésus s’est fatigué, pour quelqu’un qui est dans un entre-deux, comme la Samaritaine, cela veut dire qu’il le fait aussi pour nous. Nous appartenons à un monde « samaritain » et, même si nous essayons de réagir, sa part idolâtre nous colle à la peau. Ce « cœur partagé », dont le Psaume nous dit qu’il faut le « haïr », voici qu’il l’a aimé dans la Samaritaine, au point de se fatiguer pour le sauver de lui-même. En ce troisième dimanche de Carême nous célébrons le premier « scrutin » de notre catéchumène Christa qui sera baptisée à Pâques. Selon une très vieille tradition, pour pouvoir donner leur cœur au Christ, les catéchumènes doivent discerner les idoles et les fausses valeurs auxquelles ils sont attachés. En accompagnant ces catéchumènes au long du Carême, nous avons à nous laisser rejoindre par le Christ dans son amour patient et exigeant, jusqu’au fond de notre cœur. Comme pour la Samaritaine, il nous appelle à donner à Dieu un cœur d’adorateur, un cœur d’épouse qui rend amour pour amour à son seul véritable Époux. Si le Christ s’est fatigué pour la Samaritaine, croyons que ce même regard est aujourd’hui posé sur nous.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 6 Mars 2022

La vraie tranquillité

Comme disait Saint François de Sales : « Une tranquillité qui ne s’est pas exercée dans le combat est une tranquillité fainéante ». Ainsi donc nous voici entrés dans ce beau et saint temps du Carême. Je souhaite qu’il soit pour chacun de vous l’occasion de retrouver la vraie tranquillité de vos vies. Celle qui ne repose pas sur des fausses sécurités mais sur le Seigneur. Or, nous savons tous que quand nous laissons le Seigneur entrer dans nos vies il commence toujours par faire le ménage et cela nous n’aimons pas toujours, même si nous apprécions quand la maison est ensuite bien propre et bien rangée. Pour faire le ménage dans nos vies le Seigneur à une « technique » bien à Lui. Il nous invite à nous laisser regarder par lui. Nous laisser regarder par l’autre en vérité, cela nous n’aimons pas non plus beaucoup car il peut percevoir nos faiblesses. A plus forte raison quand c’est le Seigneur. A la différence que le Seigneur, Lui, quand il nous regarde c’est toujours d’abord avec ce regard d’amour que nous nommons la Miséricorde, comme nous le voyons nous regarder sur le Tableau de Jésus miséricordieux dans notre chapelle.

Le Carême est ce temps extraordinaire qui nous est donné non pas pour ruminer un passé qui nous déplaît et dont on s’imagine pouvoir se débarrasser, non pas pour fabriquer de nous une image resplendissante et qui va nous redonner une nouvelle hypocrisie, mais pour redire simplement chacun personnellement à Dieu : « Ecoute ! Il n’y a plus que Toi qui peux faire quelque chose ! » Tel est le Carême : se tourner vers Dieu et Lui dire qu’il n’y a plus que Lui pour faire quelque chose pour nous. Il y a une condition pour cela : c’est de nous laisser regarder par Dieu, exposer notre cœur à sa tendresse et à sa miséricorde. Si vous essayez de vous tromper vous-mêmes, ou de tromper le regard des autres sur votre entourage, libre à vous, mais on ne trompe pas Dieu ! 


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 27 Février 2022

Lettre de Carême de votre Curé, Gallardon le 27 Février 2022

“En réparation de nos péchés et de ceux du monde entier”

Le cœur de l’homme est malade ! Ne le voyons-nous pas ? La guerre aux portes de l’Europe en Ukraine ! Cette loi inique qui prolonge la possibilité de l’avortement de 12 à 14 semaines et qui est passée sous silence : quand les chrétiens vont-ils réagir ? Les droits de la femme sans doute, mais le droit de l’enfant à vivre ! Il n’a rien demandé, lui, et on le tue. A moins que les chrétiens ne réalisent plus que le fœtus est un être humain à part entière. N’est-il pas de notre devoir de défendre le plus petit et sans défense… on ne peut se taire ! Oui, le cœur de l’homme est vraiment malade ! Et de tant d’autres dérèglements dans nos sociétés et dans notre monde. Oui, le cœur de l’homme est malade. Il a plus que jamais besoin de la puissance de la miséricorde de Dieu pour être guéri. Je rappelle, s’il en est besoin, que le mot miséricorde signifie le cœur qui se penche sur la misère pour la guérir. Ce dont le monde aura le plus besoin, avait prophétisé Saint Jean Paul II à l’aube du XXIème siècle, c’est de la miséricorde telle qu’elle a été annoncée à Sainte Faustine. "L'humanité n'aura de paix que lorsqu'elle s'adressera avec confiance à la Divine Miséricorde" (Petit Journal, 132). Nous ne pouvons pas rester extérieurs et spectateurs de cette misère :  “Fais de moi, Seigneur, un instrument de ta miséricorde ». Le Saint Carême très heureusement va commencer dans quelques jours, très exactement mercredi prochain. Le prêtre, au nom du Seigneur, en nous imposant les cendres sur le front, nous rappellera que nous “sommes poussière” et que nous avons besoin de grandement nous convertir pour vivre. Nous avons souvent l’habitude de voir dans le carême un temps pour NOUS convertir. Cette année demandons à Jésus pendant ce carême de se servir de nos sacrifices pour l’Œuvre de sa Rédemption, pour répandre sa miséricorde en ce monde où le cœur de l’homme est blessé. Oui, demandons-Lui de se servir de nous pour cela.

Tout d’abord j’invite chacun de vous à mettre dans l’enveloppe qui vous sera distribuée après la Sainte Communion les prénoms de ceux et celles dans votre entourage (voisinage, famille, travail, collège et lycée, communauté paroissiale …) vis-à-vis desquels vous nourrissez quelques rancœurs, quelques aigreurs, voire de la haine. Désamorcer la guerre dans le monde, cela commence dans nos vies, dans notre cœur. Ces enveloppes seront anonymes et scellées. Elles seront à rapporter le Mercredi des Cendres pour être déposées à la fin de la cérémonie solennellement en procession dans la Tabernacle de l’église où elles resteront pendant tout le Carême au pied du Seigneur. C’est là que nous pourrons chacun de nous venir prier, nous recueillir le plus souvent possible dans un moment de prière silencieuse, pendant la messe en semaine, pendant les temps d’Adoration du Saint Sacrement. Nous y prierons d’abord pour la conversion de notre cœur afin que le Seigneur lui-même guérisse toutes ces rancœurs et ces aigreurs qui nous habitent, et nous prierons aussi pour la conversion du cœur de ceux que blessent ces rancœurs et dont les prénoms sont dans le Tabernacle. Mais, bien plus, nous prierons chacun de nous les uns pour les autres. Nous ne prierons pas uniquement pour ceux dont nous avons déposé les prénoms mais pour tous ceux qui reposent au pied du Seigneur dans le Tabernacle pendant ce temps de Carême. Saint Jean Paul II nous dit : « Sœur Faustine Kowalska a écrit dans son journal :  "J'éprouve une douleur atroce, lorsque j'observe les souffrances du prochain. Toutes les souffrances du prochain se répercutent dans mon cœur ; je porte dans mon cœur leurs angoisses, de sorte qu'elles m'anéantissent également physiquement. Je voudrais que toutes les douleurs retombent sur moi, pour soulager mon prochain" (Petit Journal, 365). Voilà à quel point de partage conduit l'amour lorsqu'il se mesure à l'amour de Dieu ! C'est de cet amour que l'humanité d'aujourd'hui doit s'inspirer pour affronter la crise de sens, les défis des besoins les plus divers. Et toi, Faustine, don de Dieu à notre temps, don de la terre de Pologne à toute l'Église, obtiens-nous de percevoir la profondeur de la miséricorde divine, aide-nous à en faire l'expérience vivante et à en témoigner à nos frères. Que ton message de lumière et d'espérance se diffuse dans le monde entier, pousse les pécheurs à la conversion, dissipe les rivalités et les haines, incite les hommes et les nations à la pratique de la fraternité. Aujourd'hui, en tournant le regard avec toi vers le visage du Christ ressuscité, nous faisons nôtre ta prière d'abandon confiant et nous disons avec une ferme espérance : « Jésus, j'ai confiance en Toi ! ».

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Chaque Dimanche une heure d’Adoration du Saint Sacrement avant la messe (après ce serait mieux mais c’est difficile pour beaucoup). À l’issue de ce temps d’Adoration nous redirons tous ensemble la Prière de Consécration du monde à la Miséricorde Divine voulue par Saint Jean Paul II en 2002 et dont nous célèbrerons le 20ème anniversaire cette année. « Combien le monde d’aujourd’hui a besoin de la Miséricorde Divine ! Sur tous les continents, du plus profond de la souffrance humaine, un cri de miséricorde semble s’élever (…) Aujourd’hui, donc, dans ce sanctuaire, je veux poser un acte solennel de confier le monde à la Miséricorde de Dieu. Je le fais avec le fervent désir que le message de l’amour miséricordieux de Dieu, qui a été proclamé ici par Sœur Faustine, puisse atteindre tous les habitants de la terre et remplir leurs cœurs d’espérance. Que ce message se propage d’ici à notre chère patrie et dans le monde entier » (St Jean Paul II, août 2002)

Et puis je rappelle les moments importants dans notre Communauté pour vivre ce Saint Carême :

- Les messes quotidiennes : le mardi à 18h suivie du Chapelet de la Vierge Marie ; le mercredi à 18h suivie des Litanies de la Divine miséricorde ; le jeudi à 18h suivie d’une demi-heure d’Adoration jusqu’à 19h ; le vendredi à 18h suivie de la méditation du Petit Journal et du Chapelet de la Divine Miséricorde. Si nous réalisions ce que constitue le poids de la Messe et son impact dans notre existence quotidienne, nous cesserions de courir à gauche et à droite pour rechercher des réponses à nos interrogations existentielles, des solutions à nos problèmes. La Messe est la réponse de Dieu à la préoccupation de l'homme. C'est la communion parfaite entre le Divin et l'Humain. Aucun charisme, aucune vertu, aucune force spirituelle, ne peut remplacer la Messe. La Messe nous ouvre à la Plénitude de Dieu. La Messe fait aussi de chaque fidèle un sacrement du Christ dans son milieu de vie : en famille, au travail, dans les relations sociales etc.

- Le lundi à Saint-Symphorien, Chapelle St Jean Paul II de 18h à 19h : Adoration du Saint Sacrement.

- Possibilité de Confessions : mardi, mercredi jeudi et vendredi au bureau d’accueil de l’église

- Mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi soit à Gallardon soit à Saint Symphorien : Adoration du Saint Sacrement suivie de l’Heure de la Miséricorde et de la récitation du Chapelet de la Miséricorde (de 14h30 à environ 15h20)

- Tous les vendredis du temps de Carême : Chemin de Croix à 15h à l’église de Gallardon.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 20 Février 2022

Les enfants gâtés

Il me semble important de revenir sur les modes de présence du Christ aujourd’hui parmi nous. En effet je suis toujours étonné – c’est le moins que l’on puisse dire – de constater que lorsqu’une messe est célébrée le samedi soir dans un village de notre paroisse les chrétiens qui habitent ce village sont absents pour la plupart. Quand le prêtre vient célébrer la messe, le Christ est vraiment présent sous trois formes. Premièrement, il est présent dans sa Parole qui est proclamé au début de la messe tout particulièrement pendant l’Évangile (« acclamons la parole de Dieu » dit le prêtre, ce à quoi nous répondons : « louange à toi, Seigneur Jésus » ; puis au moment où le prêtre consacre le pain et le vin qui deviennent véritablement son Corps et son Sang. Deuxièmement Il est présent en la personne du prêtre : « Le prêtre est appelé alter Christus, un autre Christ. Sa pauvre humanité, en effet, élevée par la puissance de l'Esprit-Saint à une union nouvelle et plus haute avec la personne de Jésus, est désormais le lieu de la rencontre avec le Fils de Dieu incarné, mort et ressuscité pour nous. Quand un prêtre enseigne la foi de l'Eglise, c'est le Christ, en lui, qui parle au peuple ; quand il guide avec prudence les fidèles qui lui sont confiés, c'est le Christ qui paît ses brebis ; quand il célèbre les sacrements et, de manière éminente, la très Eucharistie, c'est le Christ lui-même qui, à travers ses ministres, réalise le salut de l'homme et se rend réellement présent dans le monde. » (Cardinal Piacenza, préfet de la Congrégation pour le clergé, le 1er janvier 2013.) Il est enfin présent dans les frères rassemblés : « Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux » Mt 18,20. Ces modes de présence du Christ sont-ils moins forts et moins réels que lorsque le Christ était présent sur cette terre il y a plus de 2000 ans ? Certainement pas. On ne le voit pas avec nos yeux mais IL EST LÀ tout aussi présent. Il nous l’avait promis : « Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps » (Mt 28,20). Alors que se passe-t-il pour que les chrétiens d’un village ne mettent pas tout en œuvre ce jour-là pour  venir accueillir leur Seigneur ? Posons-nous la question si nous nous disons chrétiens, c’est-à-dire si nous reconnaissons que le Christ est Notre Vie. Ne privilégions-nous pas la connaissance par la vue et le toucher : ‘Ah s’Il était là et que je pouvais Le voir, alors je serai là tout de suite et à chaque messe’ ? Attention, souvenons-nous de cette parole de Jésus lui-même à Thomas « Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru ! » (Jn 20,29). Ainsi donc il est pour le moins paradoxal de ne pas accueillir le Christ dans son village quand il passe. Cela ne révèlerait-il pas un manque de foi grave en sa Présence telle que Lui l’a voulue ? Et puis, pensons à ces populations entières qui sont en attente de Sa Présence. Ne nous comportons-nous pas comme des enfants gâtés ? Enfin qui ne ferait pas tout pour accueillir son meilleur ami chez lui quand il vient frapper à la porte ?  « Ainsi parle celui qui est l’Amen, le témoin fidèle et vrai, le principe de la création de Dieu.. (le Christ)  Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix (la cloche de nos églises) et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi » Ap 3,14.20. 


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 13 Février 2022

Du Malheur vers le Bonheur

Aujourd'hui, Jésus lève les yeux vers ses disciples et dit : « Heureux êtes-vous... », et ensuite « Quel malheur… ». Pour les auditeurs de ce temps, les paroles de Jésus étaient sans doute extrêmement difficiles à accepter. C'est plus facile pour nous, car nous sommes les témoins de la Résurrection, debout au seuil du ciel ouvert à chaque Sainte Messe. Ce qui ne veut pas dire que le défi n'est pas grand, mais aujourd’hui aussi Jésus lève Ses yeux vers toi et Il regarde les circonstances de ta vie et du monde dans lequel tu vis. Il te montre où se trouve le vrai bonheur. Jésus te donne d’écouter la Parole, afin que tu sois prêt à faire la volonté du Père, qui sait ce qui est bon pour toi. 

Jésus sait que l'homme a besoin d'être guéri de la souffrance et de ce qui est difficile, mais qu’il a surtout besoin de guérir son rapport à ce qui est difficile et qu'il fuit souvent. Parce que le problème ne réside pas dans les circonstances difficiles de la vie, mais dans notre manque de foi pour les traverser dans l'honnêteté, la vérité, la paix du cœur, la patience et l'amour malgré toutes les épreuves. Désirons donc sans cesse cette relation vivante à Dieu notre Père, afin de regarder le monde comme Jésus, et aimons de l'amour dont nous avons été aimés ! Désirons sans cesse être les disciples de Jésus, les apôtres de sa Miséricorde.

Le Vénérable Mgr Jan Pietraszko (1911-1988), nous donne une clef pour cela en nous exhortant à prier avec ces mots : « Que Dieu ne nous donne pas tel succès, qu'il ne nous donne pas telle carrière, qu'il ne nous donne pas telle abondance, telle satisfaction, afin que notre âme ne cesse pas de crier vers lui et vers sa bonté. » Nous devrions apprendre à prier non seulement en nous reconnaissant indignes des dons de Dieu, mais pour que Dieu nous laisse cet espace de faim de lui et de nostalgie, cet espace d’espérance.


Frère Pierre Sokol

Petit mot de votre Curé, le 30 Janvier 2022

Paul, Faustine, Edith, Jacques et les autres

Certains fiancés voudraient qu’à la cérémonie de leurs noces on chante l’Hymne à l’amour d’Edith Piaf ou Quand on n’a que l’amour de Brel. C’est beau, cela dit joliment l’amour humain, passionné et juré, cela dit le désir de dépasser toutes les épreuves du monde en se promettant de se donner mutuellement le bonheur. Mais on ne peut choisir que des chants sacrés…

L’hymne à l’amour de saint Paul que nous lisons aujourd’hui figure parmi les lectures liturgiques possibles de la célébration du mariage, et les fiancés le choisissent hardiment. Ce texte leur correspond, pensent-ils, autant que l’hymne d’Edith Piaf et de Jacques Brel. Il dit bien leur amour mutuel et leurs promesses pour la vie de tous les jours : l’amour prend patience, rend service, ne jalouse pas, ne cherche pas son intérêt. L’amour ne passera jamais. Ah, se dit-on en préparant le choix des textes, voilà bien notre programme de vie commune, notre Charte. Nous la ferons encadrer et nous la relirons sans cesse.

Mais saint Paul ne parle pas de cet amour humain qui croit pouvoir vivre éternellement d’un auto-entretien. L’amour, c’est Dieu, et l’amour des hommes entre eux ne peut être puissant, ne peut dépasser les contingences du temps et de l’espace et toutes les sortes d’épreuves auxquelles par nature les hommes sont soumis, que par la grâce de Dieu, que parce que c’est Dieu qui nous l’accorde. L’amour des fiancés vient de Dieu et s’ils ne le reconnaissent pas, les choses risquent bien de tomber d’elles-mêmes.

La prière que sœur Faustine compose dans son Petit Journal au passage 163 dit la même chose sur l’amour de Dieu mais dans une autre formulation : l’amour humain est si fragile, si faible, si soumis à nos humeurs, à nos désirs, à nos occupations quotidiennes, si soumis au temps, à l’espace et à la société du monde, que nous devons absolument admettre qu’il ne peut se suffire à lui-même et que nous ne pouvons aimer le prochain qu’en Dieu, que par la conversion continuelle, que par laisser toute la place en nous au Christ pour qu’il agisse à travers nous : nous devons être les instruments de l’amour de Dieu. On est loin du vis-à-vis de « l’amour à s’offrir en partage » de Brel, et encore moins celui de Piaf qui « s’fout du monde entier ». Aimer, c’est devenir miséricordieux, c’est-à-dire, avant tout, manifester l’amour que Dieu a pour l’humanité. Nous devons reconnaître que nous avons besoin de l’aide de Jésus pour cela, pour « ne refuser notre cœur à personne », et nous laisser profondément « transformer en Lui ».


Isabelle Kamaroudis, catéchiste

Petit mot de votre Curé, le 23 Janvier 2022

L'esprit du Seigneur est sur moi

Ce passage du texte du prophète Isaïe n’est pas inconnu pour nous car nous l’avons entendu courant janvier avant la célébration du baptême du Seigneur. Jésus entre dans la synagogue le jour du sabbat, comme chacun de nous qui avons répondu à l’invitation dominicale en rentrant dans notre église. Jésus se lève pour faire la lecture, referme le livre, le rend au servant et s’assied. On imagine bien la scène où tous, les yeux fixés sur lui, attendent …

Saint Luc choisit de montrer Jésus non pas en train de faire un miracle ou une guérison, mais il nous montre Jésus en train de prêcher. Jésus commence son ministère par une prédication et révèle ainsi sa mission. Nous n’avons rien à envier aux juifs de la synagogue, car il nous est donné aujourd’hui dans notre église de devenir les témoins oculaires de la Parole. Durant tout son ministère Jésus a semé la Parole de Dieu, une parole qui devient humaine.

Tout comme Esdras dans la première lecture nous constatons que lire l’Écriture a une grande importance pour connaître et découvrir Jésus. La Parole est notre nourriture spirituelle qui comme une lampe doit éclairer notre route, notre vie, tout comme l’étoile du berger qui a guidé les mages vers la lumière. La Parole ne doit pas être reçue comme une parole humaine, mais comme une parole qui a le pouvoir de nous habiter, de nous transformer, car c’est Dieu qui parle à notre cœur. Cette Parole doit agir comme un ferment, pour nous aider à concrétiser notre amour de Dieu par des actes. Être chrétiens, c’est chercher à s’imprégner de la Parole, pour vivre comme Jésus nous le demande. Saint Luc écrit son Évangile à l’intention d’un ami Théophile, qui signifie en grec « aimé de Dieu », c’est donc à tous les chrétiens que ce message est adressé.

Nous sommes au cœur de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, comme nous le rappelle Saint Paul « restons dans l’unité ». Puissions-nous être toujours accueillants avec ceux qui partagent et transmettent l’Évangile comme message d’unité.


Daniel Chaumontet, Diacre

Petit mot de votre Curé, le 16 Janvier 2022

Femme, que me veux-tu ?

Le fruit du premier miracle fut de révéler au cœur des disciples la vérité sur leur Seigneur. « C'était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui » (Jn 2 :11).

Chers amis, si vous n'avez pas encore mis toute votre confiance en Dieu, ce premier miracle - et bien d’autres encore -, répondant à une demande humaine, pourra vous y aider. Dieu, en réponse au cri sincère de votre cœur, veut vous toucher et accomplir le premier et le plus important miracle de votre vie, votre conversion, et déployer ainsi en vous la vie éternelle reçue au baptême.

Si vous avez consacré votre vie à Dieu, sachez que dans votre vie le Seigneur veut faire de grandes choses qui porteront des fruits bénis et spirituels. Mais lorsque le Seigneur nous permet de parler de Lui à beaucoup de gens, d’une manière visible pour ceux qui nous entourent, cela a généralement un « coût » pour notre ministère. Alors, au milieu de l'adversité, nous sentons que nous avons besoin de Sa grâce.

Chers sœurs et frères, que ce récit du miracle de Jésus à Cana en Galilée encourage votre cœur à venir à Dieu dans la confiance en attendant sa réponse. Le Christ, qui a répondu à la demande de Marie, voit vos besoins et vos désirs. Ce qui ne pouvait être révélé qu'aux disciples est préparé aussi pour vous. Dieu veut faire de grandes choses dans votre vie et, à travers vous, dans la vie de ceux à qui il vous envoie. Le Seigneur veut que son Nom soit exalté, que sa vérité de Sauveur soit révélée toujours plus à votre cœur. Dieu veut que votre foi soit renforcée et fondée. Les miracles de Dieu ne sont pas tournés vers l’homme mais ils sont là pour révéler à l’homme la grandeur de Dieu.


Frère Pierre Sokol

Petit mot de votre Curé, le 9 Janvier 2022

Toi tu es mon fils bien-aimé. En toi, je trouve ma joie

Le très saint Nom de Jésus exprime ce que la sagesse et la miséricorde de Dieu ont pu inventer de plus sublime et de plus humble pour sauver l’humanité déchue. Ce Nom adorable, prononcé d’abord par l’Ange, puis imposé au Verbe incarné par Marie et par Joseph, se trouva aussi sur les lèvres de Pilate quand il lut la sentence de mort contre le Sauveur. Jésus fut le rebut du monde ; mais précisément par les mérites de son sacrifice sur la croix, le Père éternel le constitua juge des vivants et des morts et voulut que son Nom figurât aussi en signe de salut sur le front des prédestinés (Apocalypse).

Qui dira la grandeur de sa signification, puisqu’il signifie Sauveur, la grandeur de son origine, puisqu’il fut apporté du ciel, sa grandeur sur la terre, où il a opéré et opère toujours tant de merveilles, sa grandeur jusque dans les enfers, où il fait trembler les démons ?

Qui dira sa puissance, puisque c’est par ce Nom que l’Église prie, qu’elle administre les sacrements et donne ses bénédictions, et que les Apôtres et les Saints ont opéré des multitudes de miracles ?

Qui dira sa douceur, ses charmes, son amabilité, puisque les Saints l’ont si bien chanté et que les chrétiens l’ont invoqué et l’invoquent toujours avec tant de confiance, de fruits et d’amour ?

Puisse donc le Nom de Jésus être souvent sur nos lèvres tout au long de cette année, et toujours dans notre cœur pendant la vie de chaque jour ! Puisse-t-il être notre espérance et notre dernière parole à l’heure de la mort, notre joie et notre chant éternel dans les Cieux.

« Que votre Nom sacré, ô Emmanuel, nous rappelle toujours ce sublime mystère ; que son souvenir nous garde du péché, et nous rende toujours fidèles. »


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 26 Décembre 2021

Dieu a tant aimé le monde

Oui “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique” (St Jean 3,16). C’est l’incroyable révélation et la bonne nouvelle de la fête de Noel que nous célébrons aujourd’hui. Cet Événement advenu il y a un peu plus de 2000 ans a véritablement changé, bouleversé le cours de l’Histoire. Tout cela était bien sûr prévu de longue date : “Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellerait Emmanuel, c’est-à-dire Dieu est avec nous. » (Isaie 7,14), prophétie écrite au 8ème siècle avant notre ère). Et cela est arrivé. Oui cela est arrivé et c’est ce que nous fêtons aujourd’hui. Et cela a ancré définitivement dans l’histoire des hommes l’incroyable et unique source de renouvellement et de salut de l’humanité : l’Emmanuel qui se traduit “Dieu avec nous”, Jésus qui se traduit par “Dieu sauve”. Désormais tout notre regard, toute notre pensée et toute notre vie devraient en permanence se focaliser sur Jésus Christ et son message ! Mais… je ne suis pas sûr que ce soit cela qui focalise les hommes d’aujourd’hui. On a même tenté ces derniers temps d’éradiquer le mot “noël” du vocabulaire de l’administration européenne. Le mot Noël étant la fête chrétienne célébrant la Nativité, c'est-à-dire la naissance de Jésus de Nazareth. La déchristianisation faisant, la fête de Noël est aujourd'hui coupée de son fondement religieux dans de nombreux pays occidentaux subsistant comme fête traditionnelle. Or, non seulement nos racines sont contenues dans ce mot mais je pense que la survie de l’Europe et de l’humanité en dépendent. 

Je vous invite donc, chers frères chrétiens, en vous souhaitant un bon Noël, à prendre le temps de méditer pendant ces jours très saints, seuls, en famille ou avec vos amis (même non croyants) sur cette belle affirmation de saint Jean sans laquelle Noël n’est rien qu’un feu de paille : “ Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle”.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 19 Décembre 2021

Le regard du Chrétien

Comme j’aime cette rencontre en ces deux femmes dans l’épisode de l’évangile d’aujourd’hui que nous appelons la Visitation ! Comme il nous fait du bien car il met un peu de fraîcheur dans nos vies et nous donne la vraie dimension de ce que doit (devrait) être la relation entre chrétiens. Une rencontre faite essentiellement de bienveillance, d’émerveillement et d’action de grâce. Demandons au Seigneur, par la prière des saints et tout particulièrement aujourd’hui par celle de sainte Marie et de sainte Elisabeth ce magnifique regard sur l’autre qui est source de joie et qui n’a pour seul but que de magnifier les merveilles du Seigneur en l’autre et de le faire toujours grandir dans sa vie d’homme ou de femme. Ce matin laissons-nous transformer par le fraîcheur de ce regard de Marie et d’Elisabeth vis-à-vis de l’autre quel qu’il soit. Cela nous aidera, je crois, à mieux nous aimer et à pouvoir entrer dans ce mystère de Noël où va naître pour nous “ Celui qui est venu non pas pour juger le monde mais pour le sauver” (Jean 3,1). Nous sommes les disciples du Sauveur, ne l’oublions jamais. C’est cela, la Miséricorde, et un vrai chrétien c’est cela. Et souvenons-nous toujours de cette parole lumineuse de celle à qui le Seigneur a demandé d’être la secrétaire de la Miséricorde, sainte Faustine : “Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun un mot de consolation et de pardon.”


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 12 Décembre 2021

La Joie de la Foi

« Ne soyez jamais des hommes, des femmes tristes : un chrétien ne peut jamais l'être ! Ne vous laissez jamais prendre par le découragement ! Notre joie n'est pas une joie qui naît du fait de posséder de nombreuses choses, mais du fait d'avoir rencontré une Personne : Jésus, du fait de savoir qu'avec lui nous ne sommes jamais seuls, même dans les moments difficiles. (…) et il y en a tant ! Nous accompagnons, nous suivons Jésus, mais surtout nous savons que Lui nous accompagne et nous met sur ses épaules : ici se trouve notre joie, l'espérance que nous devons porter dans notre monde. Portons à tous la joie de la foi ! » (Homélie du pape François le Dimanche des Rameaux 24 mars 2013)
Notre vie de chrétiens remplie de la présence de Jésus est une vie qui n'est pas écrasante. Elle nous libère et nous donne la vraie joie de vivre, la « joie de la foi ». Dans nos vies bousculées et tourmentées parfois, nous sommes invités durant le temps de l'Avent à regarder vers le Sauveur qui est venu et qui continue de venir. Il est près de nous. Il nous soutient et nous stimule. Il refait nos forces et nous relève au besoin. La pratique de recevoir le Sacrement du Pardon dans le temps de l'Avent va dans ce sens. Soyons dans la joie et l’allégresse !
Notre Eucharistie dominicale est une action de grâces qui nous remplit de joie car nous y rencontrons Celui qui nous la donne. Le mot « eucharistie » est la transcription d’un mot grec qui signifie « action de grâces, remerciement, louange ». Oui ! laissons monter vers Dieu, en union avec Jésus, notre action de grâces pleine de joie en partageant le Pain et le Vin consacré, Corps et Sang de notre Seigneur Jésus-Christ.


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 5 Décembre 2021

Silence sacré !

Une des nouveautés du nouveau missel de la liturgie romaine est la place importante laissée au silence. J’ai souhaité, pour respecter les orientations de la nouvelle traduction de ce missel, que nous prenions désormais un bon moment de silence tous ensemble après la communion (la prière de Sainte Faustine sera désormais laissée à la discrétion de chacun).

Dans son livre « l’Esprit de la liturgie », le cardinal Sarah explique : « le grand mystère qui dépasse toute parole nous appelle au silence. Et le silence, à l’évidence, appartient aussi à la liturgie. Il faut que ce silence soit plein, qu’il ne soit pas simplement l’absence de discours et d’action. Ce que nous attendons de la liturgie, c’est qu’elle nous offre ce silence substantiel, positif, où nous pouvons nous retrouver nous-mêmes. Un silence qui n’est pas une pause où mille pensées et désirs nous assaillent, mais un recueillement qui nous apporte la paix intérieure, qui nous laisse respirer et découvrir l’essentiel ». Il s’agit donc d’un silence où nous regardons simplement Dieu, où nous laissons Dieu nous regarder et nous envelopper dans le mystère de sa Majesté et de son Amour. Il poursuit : « Le silence qui suit la réception de l’eucharistie est (...) le moment privilégié du dialogue intérieur avec le Seigneur qui vient de se donner à nous, moment de communion intime avec Lui, qui nous fait entrer dans cette réciprocité de l’amour sans laquelle la réception extérieure du sacrement ne serait qu’un geste purement rituel, et donc stérile. » 


Chanoine Dominique Aubert

Petit mot de votre Curé, le 21 Novembre 2021

Jésus Roi de l'Univers par la Miséricorde

En ce Dimanche, alors que nous célébrons la Solennité du Christ Roi de l'Univers, l'Église souhaite nous faire prendre conscience de la plénitude de vie et de bonheur dans le Christ notre Seigneur. Il est entré dans la gloire du Père, passant de la mort à la vie, pour nous donner à tous un nouveau courage de vivre et d’accomplir la Miséricorde qui nous oriente vers la vie éternelle. Notre Dieu veut nous offrir la joie dans le Royaume de la vie éternelle, mais il veut aussi que notre vie mortelle soit meilleure que celle que nous-mêmes ou ceux qui nous gouvernent pourraient nous donner. Dieu veut que notre vie présente - soumise aux diverses épreuves de souffrance et de pauvreté - soit libérée du péché avilissant, asservissant, de l'ombre de la mort. Par sa providence pleine d'amour, il veut que nous le connaissions comme le Père qui veut toujours le meilleur pour tous. Dieu veut que nous soyons conscients de notre appartenance au Royaume du Christ, que nous coopérions à la construction d'une civilisation d'amour et à l'accomplissement de ses promesses. Cette fête doit nous aider à prendre conscience sans équivoque que le Christ est, par la miséricorde, le Roi des cœurs, le Roi de la bonté, de l'amour, de l'unité, de la paix, le Roi de la confiance, de l'espérance, de la fidélité, le Roi de la transformation de ce monde et de la « vie intérieure " de chaque être humain individuellement. Le Christ veut construire SON ROYAUME là où les hommes, avec leurs nombreuses capacités, sont toujours prêts à aider les autres dans n'importe quelle situation.


Dieu veut construire et agrandir Son Royaume dans le cœur de ceux qui Le servent dans l'humilité. Pour nous conformer au Christ-Roi miséricordieux, il est important d'être d'abord à l'écoute de sa volonté, comme l’a été Sr Faustine Kowalska. Jésus lui dit entre autres : « J’exige de toi des actes de miséricorde, qui doivent découler de ton amour pour moi. Tu dois témoigner de la miséricorde à ton prochain toujours et partout. Tu ne peux pas te dérober, ni te récuser, ni te justifier (...) car même la plus grande foi n’est rien sans les actes » (PJ 742). Il ressort clairement de ces paroles que le témoignage de Miséricorde dans ce cas consiste en une attitude de Miséricorde envers les autres. Faustine, en tant que "témoin de miséricorde", a non seulement proclamé la miséricorde de Dieu, mais surtout elle l'a manifestée envers ses proches. Certes, il s'agit d'activités extérieures, qui, cependant, ne sont pas seulement une œuvre de charité ordinaire ou une forme quelconque de charité, mais elle est le fruit de la sainteté personnelle qui est l’œuvre de Dieu en nous. La réalisation de la Miséricorde comprise de cette manière, révélée par Jésus, est très difficile pour l'homme moderne, car elle exige une sainteté personnelle et une formation systématique dans l'esprit de Miséricorde, elle exige de poursuivre cette voie vers une union toujours plus profonde et plus complète avec Dieu dans le Christ (ce qu’on appelle l’union mystique) et par le sacrifice total de soi-même envers les autres. Il convient donc de se rappeler constamment que la première tâche de celui qui croit à la Miséricorde de Dieu est de la mettre en œuvre dans l'action. La parole vient en second et la prière en dernier : « Ah ! si les âmes savaient amasser les trésors éternels, elles ne seraient pas jugées ; elles devanceraient mon jugement par la Miséricorde » (PJ 1317).


Origine et évolution de cette fête du Christ Roi


Elle a été instituée par le pape Pie XI en 1925, par l’encyclique Quas primas afin de mettre en lumière l'idée que les nations devraient obéir aux lois du Christ.  À l'origine, elle était célébrée le dernier Dimanche d'octobre (c'est-à-dire le Dimanche qui précédait la Toussaint) ; c'est toujours le cas pour ceux qui sont attachés à la forme tridentine du rite romain.  Depuis la réforme liturgique de 1969, les catholiques la célèbrent le dernier Dimanche du calendrier liturgique, vers la fin du mois de novembre (le Dimanche qui précède le premier Dimanche de l’Avent, lequel est le début de l'année liturgique). Par ailleurs, l'orientation et le nom même de la fête ont été changés : devenue la fête du « Christ Roi de l'univers », elle met l'accent sur l'idée que dans le Christ toute la création est récapitulée. La fête du Christ Roi a donc été l’objet d’une réinterprétation théologique, qui tient compte aussi de l’évolution de la relation entre l’Église et la société au long du XXe siècle. Alors qu’au départ cette fête est une protestation contre la perte du pouvoir de l’Église sur la société, au risque de la présenter comme une force sociale parmi d’autres, les changements d’ordre liturgique soulignent l’orientation pascale de cette fête et le caractère eschatologique de la royauté du Christ. Dans le Christ, c’est la création tout entière, dans son chemin historique, qui est appelée à entrer dans le Royaume. Montrant combien le rapport entre religion et politique a évolué à travers l’histoire, Christian Ducquoc en refusant pour autant de réduire la royauté du Christ à une notion purement spirituelle, sans prise réelle sur le monde, met bien en lumière les enjeux d’une telle réinterprétation : « A notre avis, il faut retenir des variations historiques du rapport de la Royauté de Jésus aux réalités politiques, et du maintien de ce titre malgré son équivocité apparente, qu’on ne peut réduire à néant la relation de Jésus au monde politique. S’il est désigné Roi, c’est que précisément le monde politique n’est pas sans lien avec le Royaume dont Jésus est le Roi (…) Proclamer Roi le Christ, c’est, à chaque époque, dans la tension entre les intentions des pouvoirs et leurs actes, rappeler la place de ceux que laissent pour compte le progrès, l’organisation, et agir en sorte que la politique tienne leur existence pour plus importante que le déploiement de sa puissance. Jésus n’a pas prêché l’anarchie, il a, dans sa prédication aux pauvres, rappelé au pouvoir politique quels étaient sa finalité et son jugement ». Alors que la fête du Christ Roi, avait été instituée par Pie XI, pour soutenir un combat en défense contre les évolutions du monde moderne, elle est devenue la charnière de l’année liturgique parce qu’elle désigne un aspect décisif du temps chrétien : si pour nous, qui vivons dans le temps, le cycle liturgique s’achève chaque année, il ne trouvera son véritable achèvement que dans les « derniers temps » dont la Pâque du Christ est l’accomplissement eschatologique. Depuis la résurrection, nous sommes dans « les temps qui sont les derniers » et dans l’attente du dernier avènement.


Éditorial de Fr. Pierre Sokol

Petit mot de votre Curé, le 14 Novembre 2021

La fin des temps

La plupart du temps, lorsque nous pensons à la fin des temps, nous pensons à la fin comme à une conclusion, comme à ce qui se termine. Or la fin des temps, ce n'est pas d'abord une conclusion, c'est un achèvement et un accomplissement. C'est le moment où le temps devient éternité. C'est le temps où les hommes, étant plongés dans la lumière de Dieu, deviennent des saints. C'est le temps où l'Église, après toutes les souffrances de l'enfantement, devient véritablement mère, c'est-à-dire qu'elle contemple tous ses enfants rassemblés en elle dans sa joie et dans son amour. Oui, La fin des temps, c'est une naissance. La fin des temps, c'est une naissance qui n'est pas de ce monde mais c'est une naissance qui procède immédiatement du cœur même de Dieu. Car il n'y a que là que la plénitude du monde et que la réalité de nos vies peuvent s'accomplir. Il faut dès aujourd'hui que nous commencions à renaître d'en haut. Et c'est pourquoi le Seigneur nous donne en ce Dimanche cette parole extraordinaire : "Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas." Car ce qui nous est donné aujourd'hui pour nous préparer à la naissance ultime, lorsque dans la Jérusalem céleste nous descendrons "du ciel, d'auprès de Dieu" pour être tous rassemblés en Lui, ce qui nous est donné maintenant pour nous conformer petit à petit, jour après jour au mystère de cette nouvelle naissance, c'est précisément la parole de Dieu et l'eucharistie. Qu’à chaque fois que nous entendons proclamer la Parole de Dieu, que chaque fois que nous recevons le Corps et Le Sang du Christ, nous puissions lui dire avec de plus en plus de vérité : « Oui, Seigneur, vite, que ce monde passe, afin que nous soyons en Toi. »


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 7 Novembre 2021

Explorer la Bible

Nous aurons la chance bientôt de commencer dans notre communauté un parcours « Explorer la Bible ». Comme il est important pour nous de lire et d’étudier la Bible parce que Dieu ne change pas et que la nature humaine ne change pas non plus ! Son message est tout aussi pertinent et percutant pour nous aujourd’hui qu’à l’époque où elle fut écrite. Les technologies évoluent, non la nature et les désirs de l’homme. Nous découvrons en lisant les pages d’Histoire biblique que, pour ce qui est des relations individuelles comme des sociétés : « il n’y a rien de nouveau sous le soleil. » Et tandis que l’humanité continue de chercher à tâtons son chemin de bonheur partout sauf là où il faut, Dieu, notre Créateur bon et plein de grâce, nous promet la joie éternelle et nous en montre le chemin. Sa Parole révélée, la Bible, est si importante que Jésus a dit à son sujet : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Mt 4,4) Autrement dit, si nous voulons la vie abondante à laquelle Dieu nous destine, nous devons nous mettre à l’écoute de sa Parole. La Bible nous permet d’éviter de gâcher notre vie en nous concentrant sur ce qui n’a pas d’importance et qui ne durera pas (Mt 7,24-27) Elle nous révèle aussi à quel point Dieu nous aime (Jean 1,16) et ce qui nous pousse à l’aimer en retour. Il y a tant de faux enseignements. La Bible nous permet de distinguer la vérité de l’erreur. La Bible est la Parole de Dieu et en tant que telle, elle est aussi fondamentale que les lois de la nature. Nous ne pouvons l’ignorer qu’à nos propres dépens. On ne saurait assez souligner l’importance de la Bible dans nos vies. L’étude de la Bible est comparable à une mine d’or : si nous ne faisons que peu d’efforts et nous contentons de fouiller parmi les pierres qui couvrent le lit du ruisseau, nous ne trouverons qu’un peu de poussière d’or, mais plus nous ferons l’effort de creuser en profondeur, plus nos efforts seront récompensés.


Je vous invite donc à vous inscrire nombreux au parcours « Explorer la Bible » qui commencera prochainement.


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 1er Novembre 2021

Pas de "copié-collé"

Pour pouvoir aspirer nous aussi à devenir des saints, puisque telle est notre vocation (« Vous serez saints car moi je suis saint », 1 Pierre 1,16), il nous faut rester auprès de la Flamme qu’est Miséricorde, le plus grand attribut de Dieu, et qui nous brûle. Bien sûr, nous avons des modèles que nous aimerions copier. Mais la purification opérée par la Miséricorde de Dieu en chacun de nous commence très exactement à ce moment-là où nous acceptons de nous détacher de ces modèles pour rester auprès de cette Flamme pour découvrir que la sainteté n'est pas d'être appelé à devenir un saint qui a déjà existé, mais d’accepter de devenir une personne unique, un saint unique, avec sa voie unique, et son histoire unique. Car nous ne serons jamais saint Jean de la Croix, nous ne serons jamais saint Fran­çois d’Assise, saint Benoît, Sainte Faustine, sainte Thérèse etc. Dieu nous appelle à devenir ce que nous sommes et non pas à devenir ce qu'est le voisin. Et pour cela il nous faut accepter de rester auprès de la Flamme qu’est la Miséricorde de Dieu. Pour que cette flamme brûle, il ne suffit pas que Dieu soit là, il faut que nous acceptions de venir aussi dans cette flamme, d’y déposer notre carburant, tout ce qui est com­bustible, afin de comprendre que la sainteté ne consiste pas à se faire une armure, à emprunter des masques à plusieurs saints, à un tel qui me plaît pour telle chose, à tel autre qui me convient dans un autre domaine, pour faire des "copiés-collés", mais qu’elle consiste au contraire, à accepter de rester auprès de cette flamme pour qu’elle brûle en nous tout ce qui est en trop. «Transforme-moi en ta miséricorde » demande Sainte Faustine à Jésus. Transforme-moi. C'est vrai qu'au début, cela fait mal, mais c'est la seule manière pour que peu à peu il y ait une flamme unique, avec un être unique au cœur de cette flamme et qui soit chacun de nous.


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 24 Octobre 2021

Le jour le plus heureux de la vie de Jean Paul II

Quel a été le jour le plus heureux de la vie de Jean Paul II ? Chacun est tenté de répondre à cette question tellement le pape Polonais a marqué des générations de fidèles. La réponse peut pourtant surprendre…Avec une vie et un pontificat aussi riche que celui de Jean Paul II, il paraît simple d’énumérer plusieurs jours heureux dans sa vie à commencer par le jour de son ordination sacerdotale le 2 novembre 1946, son élection au trône de saint Pierre, son premier pèlerinage en Pologne qui a contribué à la chute du communisme, le 2 juin 1979, ou encore le jour de sa rencontre avec les jeunes à Rome le 11 avril 1984 d’où naîtront les JMJ. Pourtant, si on relit bien les homélies et les déclarations du pape polonais, on peut en déduire que le jour le plus heureux de sa vie a probablement été… celui de la canonisation de sœur Faustine Kowalska. le 30 avril 2000. « Aujourd’hui, ma joie est véritablement grande de proposer à toute l’Eglise (…) la vie et le témoignage de sœur Faustine », déclarait ce jour-là le Pape pour qui le message de la religieuse Polonaise était personnellement très cher. C’est quand il a environ 18 ans que le jeune Karol Wojtyla avait découvert l’histoire de cette religieuse qui allait profondément marquer toute sa vie. Nous sommes en pleine Seconde Guerre mondiale, le jeune homme est au séminaire clandestin. Il exprimera ainsi l’importance de cette découverte pour lui : « Le message de la Miséricorde Divine m’a toujours été très proche et très cher. C’est comme si l’histoire l’avait inscrit dans l’expérience dramatique de la Seconde Guerre mondiale. Au cours de ces années difficiles, ce message constituait pour les habitants de Cracovie et pour le peuple entier, un appui particulier et une source inépuisable d’espérance. C’était aussi ma propre expérience qui m’a accompagné au Siège de Pierre et qui crée, d’une certaine manière, l’image de ce pontificat ». Pour son biographe américain George Weigel, le jour de la canonisation de sœur Faustine est incontestablement l’un des jours les plus importants de la vie du pontife Polonais. Dans son livre Jean Paul II, Témoin de l’espérance, il raconte que le Pape lui avait confié « qu’il se sentait spirituellement très proche de sœur Faustine », et qu’il s’était senti inspiré par elle en écrivant Dives in Misericordia, la première encyclique dans l’histoire de l’Église dédiée à la Miséricorde divine. Pour Jean Paul II, il s’agit d’un message qui doit préparer le monde à l’avènement du Christ à la fin des temps. « Il faut allumer cette étincelle de la grâce de Dieu. Il faut transmettre au monde ce feu de la miséricorde. Dans la miséricorde de Dieu, le monde trouvera la paix, et l’homme trouvera le bonheur ! », déclare-t-il le 17 août 2002 en consacrant le monde à la Miséricorde divine depuis son sanctuaire de Cracovie.


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 10 Octobre 2021

Qu'est-ce que Jésus veut guérir en moi ?

Ce jour-là, à ce jeune homme, dont nous parle l’Evangile de ce Dimanche, Jésus dit de tout donner aux pauvres. C’est, je crois, l'unique fois où Jésus le dit à quelqu’un. Il ne l’a pas demandé à Zachée qui était très riche, il ne l’a pas demandé à l’apôtre Pierre qui avait une petite entreprise de pêche, il ne l'a pas demandé au centurion romain venu lui demander de guérir son esclave. Et quand Marie-Madeleine va répandre une fortune en parfum sur ses pieds, Jésus la montre en exemple au lieu de dire qu'elle aurait mieux fait de donner cet argent pour nourrir des affamés, ce qui d’ailleurs semble lui être reproché par l’apôtre Judas « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »

À chacune de ces personnes que Jésus croise, il a dit autre chose. Il leur a dit ce dont chacune avait besoin, à ce moment-là, pour progresser, pour grandir, pour aller mieux, pour aimer un peu plus.

C’est pourquoi il est bon d’avoir une relation personnelle avec Dieu. C'est pourquoi il est utile de se laisser interroger par la Sainte Écriture, en particulier par ces paroles choc de Jésus. Cela nous aide à nous ouvrir à la nouveauté de ce que Dieu veut pour chacun de nous aujourd'hui. Car Il a quelque chose à proposer à chacun de nous, quelque chose qu'il ne peut nous donner qu'en particulier. Car Jésus ne cherche pas à nous mettre sur les rails d'une morale, mais il cherche à aider à nous construire. Quand Jésus lui dit de donner tout ce qu'il a pour les pauvres, tant mieux si cela aide des pauvres gens à vivre, mais c'est d'abord le jeune homme fortuné que Jésus veut aider en disant cela. Parce que le plus misérable pour Jésus, ce jour-là, c’est ce jeune homme prisonnier de son argent. C'est sur lui que Jésus pleure. C’est de cette maladie qu'il veut le guérir pour qu’il puisse avancer plus librement et devenir d'une certaine façon source de vie. Alors demandons-nous « Qu’est-ce que Jésus veut guérir en moi aujourd’hui ? »


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 26 Septembre 2021

Coupe-le !

Combien cet Évangile que nous entendons en ce Dimanche est difficile à entendre, mais combien il est salutaire. Il nous invite au nécessaire travail de séparation entre ce qui nous permet de vivre ensemble et ce qui tue nos relations. La parole de Jésus est sérieuse : ce qui tue, nos conduites mauvaises, ce qui est de l’ordre du péché, il faut résolument s’en débarrasser : « Coupe-le. »


La main qu’il faut couper, c’est celle qui prend, qui accapare, qui abîme l’autre. La main qui refuse le verre d’eau à celui qui a soif.

Que ma main soit miséricordieuse....


Le pied qu’il faut couper, c’est celui qui se glisse dans l’entrebâillement de la porte, celui qui s’impose dans l’intimité de l’autre au lieu de marcher en sa compagnie.

Que mon pied soit miséricordieux....

L’œil qu’il faut arracher, c’est celui qui fige l’autre, guette sa faute, espionne, l’œil qui se repaît de la misère du monde en restant confortablement installé à l’abri.

Que mon œil soit miséricordieux...


Jésus prend bien soin de nommer ce qui va par paire : car il nous restera une main pour donner, un pied pour marcher et un œil pour contempler et pour exercer la miséricorde.


A chacun de faire ce qu’il peut, là où il est, avec ceux qui l’entourent pour expulser ces démons-là, en commençant dans sa propre vie. Au nom du Christ qui nous en supplie, comme avant lui Moïse : « Ah ! Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! Si le Seigneur pouvait mettre son esprit sur eux ! »


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 19 Septembre 2021

Priez pour les vivants et pour les morts

C’est la 7ème œuvre de miséricorde spirituelle. Le Pape François disait : « Les œuvres de miséricorde réveillent en nous l’exigence et la capacité de rendre la foi vivante et active à travers la charité. Je suis convaincu qu’à travers ces simples gestes quotidiens, nous pouvons accomplir une véritable révolution culturelle, comme cela a eu lieu par le passé. Si chacun de nous, chaque jour, en accomplit une, cela sera une révolution dans le monde ! Mais tous, chacun de nous. »Chaque Dimanche nous vous proposons d’accueillir chez vous pendant une semaine le Tableau de la Miséricorde. « Je donne, aux hommes, dit Jésus à sœur Faustine, un vase, avec lequel ils doivent venir puiser la grâce à la source de la miséricorde. Ce vase, c’est ce tableau, avec l’inscription : ‘Jésus, j’ai confiance en Toi’ » (PJ 327). « Par cette image, ajoute-t-il, j'accorderai beaucoup de grâces aux âmes, que chaque âme ait donc accès à elle. » (PJ 570)  Ce tableau circule depuis plusieurs années dans les familles de notre paroisse ou chez des personnes seules. Il nous permet d’accomplir la 7ème œuvre de miséricorde. Il est un don que Dieu nous a fait pour qu’en priant devant lui nous obtenions pour nous mais aussi pour les autres toutes sortes de grâces. C’est un devoir pour nous de nous porter les uns les autres dans la prière. Il est important que chaque semaine, à tour de rôle, nous portions les joies et les peines, les tristesses et les angoisses de tous ceux qui vivent sur notre territoire paroissial, de ceux qui passent par notre Sanctuaire de la Miséricorde et tout particulièrement des plus petits, des plus fragiles, de ceux pour qui on ne prie jamais. Il y a ceux que nous connaissons mais aussi tous ceux que nous ne connaissons pas. Parmi eux beaucoup espèrent de notre prière. Il est aussi important que nous portions dans la prière toutes nos activités paroissiales. C’est pourquoi je vous invite, comme curé, à être plus nombreux à venir prendre la Tableau de la Miséricorde pour l’emmener chez vous pour une semaine. C’est une belle œuvre de miséricorde et un grand service que vous rendrez à notre paroisse.


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 12 Septembre 2021

Merci cher Zdzislaw !

Quel contraste pour moi cette semaine ! Mardi, un président, son premier ministre et des ministres de son gouvernement s’inclinant devant la dépouille d’un humble prêtre dans la cathédrale de Cracovie, haut lieu de l’Église de Pologne mais aussi de la Royauté puis de l’État Polonais, avant de lui discerner la plus haute distinction du pays. Jeudi, un président, son premier ministre, des ministres de son gouvernement s’inclinant devant la dépouille d’un artiste – certes un grand artiste, mais un artiste quand même – dans la cour des Invalides haut lieu de la République. D’un côté, le regard se portait sur la transcendance. Tous les cœurs tournés vers l’autel de cette majestueuse cathédrale. Tout semblait vouloir dépendre de Dieu y compris peut-être le pouvoir.

     Tout nous tournait vers l’Au-delà. Pendant toute la cérémonie un fort et large rayon bleu traversait les vitraux, venait caresser le sarcophage de Saint Stanislas et se poser enfin juste au pied du cercueil de Monseigneur Zdzislaw Sochacki, semblant lui dire « Allez viens, quitte maintenant cette terre, viens, entre dans la joie de ton Maître ». De l’autre, le regard semblait rivé sur l’humain, enfermé dans cette cour des Invalides. Tout le monde en cercle autour du cercueil de Jean Paul Belmondo. Tous tournés sur le passé d’un homme qui n’était plus que dans les souvenirs que ceux qui étaient là avaient encore de lui.

        En quittant Cracovie nous étions bien tristes, Pierre et moi, de laisser notre cher Zdzislaw dans cette froide nécropole du cimetière de Cracovie où reposent les chanoines de la Cathédrale de Wawel , mais en même temps nous étions très heureux qu’il ait eu des obsèques si émouvantes et si dignes pour un prêtre. Il aura su jusqu’au bout entraîner vers Dieu du plus petit du personnel de sa cathédrale au plus grand personnage de l’État. Merci à lui pour ce beau témoignage et merci à Dieu de nous l’avoir donné. C’est lui, ne l’oublions jamais, qui a fait don à notre sanctuaire de la grande relique de Saint Stanislas ! Priez pour vos prêtres, ils en ont tellement besoin pour devenir de saints prêtres.


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 5 Septembre 2021

Notre ami s'en est allé...

Les prêtres sont comme tout le monde, ils doivent affronter ce passage par la mort. Cependant leur mort nous touche peut-être d’une manière. toute particulière car ils sont ceux qui tout au long de leur ministère sur cette terre on a eu la belle et rude mission de nous montrer le chemin de la Vie Éternelle. Quand ils ne sont plus, il y a un manque énorme. Le berger n’est plus là pour conduire son troupeau. Même si d’autres bergers viendront, celui qui n’est plus là manquera durement car il avait des liens très forts avec ses brebis.
Notre ami Mgr Zdzislaw SOCHACKI s’en est allé jeudi dernier. Même s’il n’était pas avec nous il avait un lien tout particulier avec notre communauté de Gallardon. Il l’avait même visitée à plusieurs reprises. Et à chaque fois que nous partions en pèlerinage à Cracovie il prenait soin de nous réserver le meilleur accueil qui soit dans sa cathédrale dont il fut pendant de nombreuses années le recteur mais aussi dans son appartement où il nous recevait avec beaucoup de gentillesse, de délicatesse et d’attention.
Mgr Zdzislaw était un prêtre d’une grande profondeur spirituelle et d’un grand discernement pour tout ce qui touche à la vie humaine mais aussi bien sûr à la vie spirituelle. Il savait toujours conseiller en étant toujours attentif à mettre le Christ au centre. Il a aimé profondément cette Église qu’il a servie tout au long de sa vie de prêtre dans différents ministères. Il a formé de nombreux prêtres comme supérieur du séminaire de Cracovie. Il prenait grand soin au ministère de la confession. Il accueillait dans sa cathédrale chacun de la même manière, que ce soit le Président de la République de son pays ou le simple visiteur qui passait. Je n’oublierai jamais le jour où il m’a donné chez lui en signe de profonde amitié mais aussi de grande confiance la relique de Saint Stanislas Patron de la Pologne. Il me l’a confiée pour la mettre au cœur de notre sanctuaire de Gallardon où elle est vénérée désormais à côté de celle de Saint Jean Paul II et de Sainte Faustine. Mgr Zdzislaw a su créer un lien profond entre la colline de Wawel et Gallardon. Il comptait d’ailleurs venir dans les prochains jours nous rendre visite avant de se rendre à Lourdes.
J’ai eu le grand bonheur de le proposer au Chapitre de la Cathédrale de Chartres et à Monseigneur Christory pour devenir Chanoine d’Honneur de notre cathédrale ce que ceux-ci ont accepté avec joie. Avec Pierre Sokol je suis allé lui remettre la médaille insigne honneur de sa nouvelle charge comme Chanoine : celle de prier pour notre diocèse. C’est le cardinal le cardinal Stanislaw Dziwisz qui a présidé cette célébration. Mgr Zdzislaw reçu cet honneur avec beaucoup de joie et d’humilité. Cette médaille se trouve désormais dans le trésor de la cathédrale de Wawel témoignant ainsi de ce lien profond qui unit le diocèse de Chartres mais aussi Gallardon avec le diocèse de Cracovie et sa cathédrale, qui fut siège épiscopal de Saint Stanislas mais aussi de Saint Jean Paul II. De tout cela je voudrais rendre grâce avec vous aujourd’hui et remercier le Seigneur de nous avoir donné en Mgr Zdzislaw un tel ami, qui, j’en suis sûr va continuer d’une manière encore plus forte d’accompagner notre sanctuaire. Prions pour Mgr Zdzislaw afin que le Seigneur l’accueille par ses paroles : “bon et fidèle serviteur entre dans la joie de ton maître”(Mt 25,23) . Qu’il repose en paix et que la lumière éternelle de Dieu brille sans fin sur lui !


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Evêque, le 29 Août 2021

Notre société est en évolution

Cela a toujours été mais en ces jours de pandémie se crée un clivage endurci quant à certains sujets. Sur quelle fraternité, l’avenir de la France se construira-t-il ? Comment faire croître la solidarité ? Comment favoriser notre liberté pour une société ouverte ? Je reviens sur un fait récent, la diffusion sur la chaîne C8 du film américain Unplanned qui retrace l’histoire (vraie) d’Abby Johnson, directrice d’un centre du planning familial américain : bouleversée un jour par ce qu’elle découvre, elle décide d’arrêter et devient militante du mouvement pro-life opposé à l’avortement. En France, le sujet est tabou. Avoir une simple conversation dans les médias qui ne sacrifierait pas à la pensée commune pro-IVG est considéré comme une insulte faite aux droits des femmes. Le droit à l’avortement, régulièrement élargi par la loi, est acquis. Aider des femmes à garder leur bébé devient une entrave au droit légitime d’avorter garanti par la loi. Pour la loi, la femme dispose de son corps et l’homme ne peut en droit s’y opposer, même s’il est le père géniteur du bébé. Il est vrai que le corps de la femme lui appartient. Nul ne peut le contester. Mais l’enfant que la femme porte lors de sa maternité est-il son corps ? C’est sans conteste un être humain bien vivant et cet être vivant n’est pas le fruit du hasard, mais d’un acte sexuel normalement consenti qui engage la femme et l’homme. Quand la maternité advient, beaucoup de femmes sont laissées seules. Certaines dans de réelles détresses, matérielles ou psychologiques. Pour difficiles que soient certaines situations, le courage de garder un enfant serait-il insensé ou pire même serait-il un délit ? Est-il seulement possible d’en parler ? Simone Weil elle-même considérait l’avortement comme un drame. Unplaned a « choqué », plus semble-t-il que les films ou séries, nombreux, qui comprennent des scènes de crimes, de viols, d’humiliations, de manipulations, de trafics de drogue, de tortures, de guerres et dont la diffusion ne comprend souvent que la pudique restriction « interdit aux moins de 13 ans » ou « au moins de 18 ans ». Le film Titane, palme d’or à Cannes cette année, traite d’un sujet d’une telle violence que les pompiers ont été requis pour porter secours à des spectateurs victimes de malaise. Montrer une scène d’avortement serait-il plus scandaleux ? Non en raison de la « dureté » des images mais car cela pourrait induire que le droit à l’IVG n’est pas considéré comme bon par tous ? Avons-nous encore la liberté de conscience pour débattre ? Pouvons-nous ne pas être d’accord sur des sujets graves car ils concernent la vie ?

 

Évêque, je n’ai pas le pouvoir de changer la loi autorisant l’avortement. Mais j’aimerais tellement dire aux jeunes combien ils détiennent un bien infiniment précieux qui est leur corps et par lui le pouvoir de donner la vie. J’aimerais leur dire d’attendre par une vie chaste un véritable amour et un engagement réciproque pour avoir des relations sexuelles en vue du vrai bonheur qui se réalise dans le don de soi sans retenue. Je vous propose le défi de la chasteté, joyeuse et soutenue par la foi. Jeunes gens, soyez des chevaliers et protégez vos amies. Jeunes femmes soyez vraies et résistez fermement aux avances superficielles des hommes. L’Église n’empêche personne de disposer à sa guise de son corps, mais comme une mère elle vous prévient du risque d’un mal qui blesse douloureusement et laisse parfois une trace profonde dans le cœur. Le film Unplanned aura permis d’entendre que tout le monde n’a pas le même avis et que notre liberté est celle de la pensée sans laquelle nous serons des esclaves.

Dieu a un projet d’avenir pour chacun de nous : « car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, – oracle du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées. » (Is 55,8-9) Seule la lumière du Saint Esprit nous fera comprendre la voie de la vérité sur ces sujets, face à la puissance des idéologies du monde.


Monseigneur Philippe Christory

Petit mot de votre Curé, le 15 Août 2021

Assomption de la Vierge Marie

Après avoir gardé Jésus 9 mois en son sein, Marie a accompagné quotidiennement les 30 années de la vie cachée et publique de notre Rédempteur sur la terre ; elle a ainsi accompagné et vécu tous les événements de ce salut que Jésus a apportés au monde ; elle a ensuite été le soutien de l'Église naissante. Enfin, après avoir été élevée corps et âme au Ciel, elle est encore aujourd'hui le soutien de l'Église du Christ, et de tous les hommes, jusqu'au terme de l'Histoire. L’encyclique Redemptoris hominis (1979) du saint pape Jean-Paul II évoque ainsi le mystère de la maternité de Marie :

« Ce mystère s'est formé pour ainsi dire, dans le cœur de la Vierge de Nazareth lorsqu'elle a prononcé son «fiat». À partir de ce moment, ce cœur à la fois virginal et maternel, soumis à l'action particulière de l'Esprit Saint, suit continuellement l'œuvre de son Fils et va vers tous ceux que le Christ a embrassés et embrasse continuellement dans son amour inépuisable. Et c'est pourquoi ce cœur doit être lui aussi maternellement inépuisable. La caractéristique de cet amour maternel que la Mère de Dieu fait passer dans le mystère de la Rédemption et dans la vie de l'Église, s'exprime dans le fait qu'elle est singulièrement proche de l'homme et de toute sa vie. C'est en ceci que consiste le mystère de la Mère. L'Église, qui la considère avec une affection et une espérance toutes particulières, désire s'approprier ce mystère d'une manière toujours plus profonde. Là encore, l'Église reconnaît le chemin de sa vie quotidienne, que constitue tout homme ».


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 4 Juillet 2021

Saint Pierre et Saint Paul

Nous avons la chance d’avoir dans notre paroisse deux saints Patrons très vénérés dans l’Église et qui ont beaucoup à nous apprendre.

Le Christ a fait le choix de Pierre et Paul. Il les a pris tout entiers, tels qu’ils étaient, c'est-à-dire un peu "bruts de décoffrage" au départ ! Leurs tempéraments étaient si différents qu’il y a même eu des tensions entre eux, à propos d’un problème pastoral que Paul avait d’ailleurs mieux compris que Pierre... Pourquoi les a-t-il choisis ? Par amour. C’est en tout cas ce qu’écrit Paul. Le Christ, c’est celui qui l’a aimé et qui s’est livré pour lui (Ga 2, 20). Paul a fait l’expérience d’être aimé inconditionnellement, malgré ses fautes du passé, malgré l’orgueil qui l’aveuglait avant sa conversion... Saint Pierre, lui, était celui qui avait renié Jésus, avant sa Passion. C’est le Ressuscité lui-même qui vient le chercher : « Pierre, m’aimes-tu vraiment ? Oui, Seigneur tu sais bien que je t’aime » (Jn 21). L’Église des Apôtres, dès le départ, repose sur un amour gratuit, et non sur les compétences, ou sur la force de ceux qui la composent. Si c’était le cas, elle n’aurait pas duré longtemps ! Et puis Jésus leur a donné une responsabilité, une responsabilité pour annoncer la vraie foi, pour guider les premiers croyants. Au regard de tout ce que le Christ a fait pour ses deux grands Apôtres, nous pouvons reconnaître le signe qu’il nous donne aujourd’hui : l’Église, avec toute son humanité, est tellement irradiée de l’amour du Christ qu’elle peut donner elle-même à ses membres les secours spirituels dont ils ont besoin. L’Église est le corps du Christ, et le Christ fait de nous son Corps, pour que nous vivions de sa vie. Recevons avec reconnaissance un tel amour. Laissons-nous saisir par l’Esprit Saint, comme Saint Pierre et Saint Paul se sont laissé saisir. Alors nous pourrons témoigner de la joie d’avoir été choisis, appelés et secourus par celui qui nous aime.


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 13 Juin 2021

La Profession de Foi

Elle n’est pas un sacrement. Elle n’est pas obligatoire. Elle n’est pas célébrée dans tous les pays. Est-elle simplement une survivance de la communion solennelle ? Est-elle un prétexte pour une réunion de famille pour les beaux jours ? Oui si nous ne comprenons pas vraiment ce qui est en jeu. 14 jeunes de notre paroisse ne feront pas « leur » profession de foi aujourd’hui mais ils diront la foi de l’Église qu’ils ont reçue le jour de leur baptême. Par sa voix, chaque jeune s’insèrera dans le « je » de l’Église qui annonce Dieu Père, Fils et Saint Esprit.

Avant d’être une adhésion personnelle, la foi est un don reçu. Ainsi, je ne choisis pas les articles du Credo qui me conviennent tout en laissant de côté ceux qui me dérangent. Je professe la foi de l’Église dans son entièreté et dans l’authenticité que garantit la succession des Apôtres. C’est la plus belle chose que nous pouvons offrir à ces jeunes : non pas un bricolage d’articles de foi qui conviennent à notre sensibilité du moment mais le dépôt de la foi reçu des Apôtres. Dans une société qui donne l’impression qu’il n’y a pas une vérité mais une pluralité de vérités, les jeunes collégiens ont un besoin impérieux de ce roc qu’est le Credo. Ballotés par les flots des « buzz », des clashs, des « # » éphémères, ils ont besoin de sentir la stabilité de notre Credo, de s’accrocher à lui en disant : « je crois Seigneur, Tu as les Paroles de la vie éternelle » ». Nous comprenons alors sans peine, dans une société profondément marquée par le relativisme, l’importance que revêt pour chacun de ces jeunes la profession de foi vécue comme une étape de croissance spirituelle. Portons-les dans notre prière, demandons à l’Esprit Saint qu’ils ont reçu en surabondance hier, jour de leur confirmation de les fortifier dans la foi.


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 6 Juin 2021

Amitié Fidèle

Nous avons eu la joie ce matin (pour des raisons sanitaires) à la messe de 9h30 de la Solennité du Corps et du Sang de Jésus d’accompagner 11 enfants de notre paroisse en ce jour de leur Première Communion. Un certain nombre parmi nous se souviennent peut-être du jour de leur Première Communion qui a été le début d’une longue amitié intime fidèle avec Jésus. Jésus dans l’hostie, Jésus toujours présent dans le Tabernacle de nos églises mais Jésus si souvent seul, si souvent délaissé. Personne pour Lui faire une petite visite… Sans doute préfère-t-on rendre des visites à nos amis de la terre… Alors demandons-nous ce matin quelle relation d’amitié profonde nous avons avec Jésus. Chaque jour dans notre église j’ai le bonheur de venir célébrer la messe, c’est-à-dire de renouveler pour nous et pour le salut du monde - d’une manière non sanglante - ce qui s’est passé un jour au Golgotha, il y a plus de deux mille ans : le don de notre Salut que Dieu nous fait en mourant sur la Croix. Cela est-il devenu si banal, si anodin, pour que nous en soyons venus (en France tout au moins) à délaisser ce qui chaque jour est l’Acte qui est le lieu essentiel de la vie de notre monde : la messe ? Je crois que beaucoup ne savent pas en réalité la signification profonde de ce qu’est une messe. Elle est devenue un lieu de dévotion personnelle alors qu’elle est le Moyen par lequel Dieu sauve le monde. En réalité, la grandeur de la messe nous dépasse ; le mystère qu’elle renferme est trop grand, trop beau pour que les êtres humains puissent la saisir et l’assimiler pleinement. Un conseil : vivons les messes auxquelles nous participons comme si c’était notre première messe, notre dernière messe ! Notre unique messe !

Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 30 Mai 2021

Les 3 allumettes

Un mystère ! C’est ainsi habituellement que l’on nous présente ce qui est le cœur de notre foi, la Sainte Trinité. Ce mystère d’un Dieu en trois personnes, bien des Pères de l’Église et des mystiques ont tenté de l’expliquer en usant de métaphores de toutes sortes afin de le rendre intelligible. Saint Grégoire de Nazianze, disait de la Trinité : « Le Père est la Source, son Verbe est le fleuve, l’Esprit Saint est le courant du fleuve. » Catherine de Sienne, elle, prenait l’analogie du Buisson ardent, le Père étant le feu, le Fils étant la lumière qui se dégage du feu, et l’Esprit Saint la chaleur du feu. Je me souviens de cette maman qui avait un jour expliqué ce qu’était la Trinité à ses enfants. Elle avait pris trois allumettes qu’elle avait allumées ensemble, puis avait joint les trois flammes, qui désormais ne faisaient plus qu’une seule. Trois minuscules bouts de bois, mais une seule lumière qui les réunissait comme si cela allait de soi, dans l’évidence d’une clarté unique. Et les enfants, avaient tout compris ! C’est si simple, la Trinité : comment peut-on se casser la tête avec des complications qui font d’une chose si naturelle un problème ?  Il n’y a que des adultes pour trouver cela bizarre. Les grandes personnes sont-elles encore capables de s’émerveiller, au lieu de démolir ce qui s’offre à elles, avec des raisonnements compliqués et des mots difficiles qui croient pouvoir tout expliquer, alors qu’il suffit d’ouvrir les yeux et d’accueillir ce qui vient avec gratitude, sans vouloir le contrôler et le maîtriser ? La vie peut-elle se laisser enfermer dans nos raisonnements ? Ne faut-il pas conserver au moins un peu d’innocence, d’ingénuité, de naïveté ?


Chanoine Dominique Aubert, Curé

Petit mot de votre Curé, le 23 Mai 2021

Recevez l'Esprit Saint

Contemplons aujourd’hui ce Jésus ressuscité qui vient faire à ses amis le don de sa paix et leur laisse « un autre Paraclet », son Esprit Saint qui poursuit son œuvre. Pas un mot de reproche envers ceux qui l’ont abandonné, mais don du présent les plus précieux qui est comme une part de Lui-même. Action de grâce ce matin pour nos vies et ces Dons qui nous permettent d’apprendre à vivre de Lui et comme Lui en ressuscité. Jésus fait confiance à ses disciples, une confiance entière qu’il ne reprend pas, quels que soient leurs faiblesses et leurs doutes. Il les envoie – il m’envoie – en mission, comme le Père l’a lui-même envoyé ; de même que l’Esprit poursuit son œuvre en nous, il nous envoie, poursuivre son œuvre dans le monde. Quel honneur ! Mais aussi quelle tâche débordant de beaucoup notre faiblesse si, précisément, elle n’était pas soutenue par l’Esprit. Notre prière doit se faire alors prière d’intercession : intercession pour que, sans cesse, il vienne en aide à notre peu de foi ; intercession pour le monde, pour les hommes auxquels il nous envoie afin qu’eux aussi goûtent sa paix et sa joie La conversion que nous demande cet envoi est celle de toute notre vie : il nous faut nous mettre en état de mission. Ou, comme le dit saint Pierre, « être toujours prêt à rendre compte de l’espérance qui est en moi » (1 P 3,15), cette espérance qui naît de la Résurrection du Christ et qui vit par la présence de l’Esprit en moi. Et, pour cela, il nous faut accepter, comme les premiers disciples, que les portes encore closes s’ouvrent : accepter de perdre nos fausses sécurités et nous « laisser aller à l’Esprit », comme disaient les grands spirituels. Laisser l’Esprit que nous avons reçu à notre baptême et que nous recevons encore en cette fête de Pentecôte se déployer en nous et venir calmer nos peurs, combler nos insuffisances, mettre son feu en nos cœurs et les Paroles de Dieu en notre bouche afin que le Père soit connu et aimé et que tous ses enfants, à la suite du Fils unique, parviennent à la gloire éternelle. 



Chanoine Dominique Aubert, Curé


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